Australie
 
1 avril 20011

Nous voila enfin arrivé en Australie après presque 3 ans de voyage, 3 comme plus de 30'000 kilomètres, 3 comme les heures que nous avons passés à remonter nos vélo et réparer les dégats de nos amis indonésiens... mais oui, vous savez, cette bande d'ignares

Notre arrivée en Australie, malgré le plaisir que cela nous apporta dans les premières heures, fut plutôt du genre... Comment dire... comme une grosse claques en travers de la figure... Mes souvenirs de ce pays que j'ai déja eu l'occasion de visiter à 7 reprise n'était plus vraiment d'actualité. Moi qui pensait qu'avec mes 500$ australiens par personne, soit 35$ par jour pour nous deux, que nous allions pouvoir nous la couler douce avec des backpackers (petits hôtels) à 10$ la nuit, ces énormes T-bones à moins de 10$ le kilo... Les choses ont bien changé en un peu plus de 10 ans.

enfin en Australie... 3 ans et plus de 40'000 km pour arriver enfin devant l'opéra de Sydney

voir son fameux pont juste a côté... mais en parlant de grandeur...

en fait, il est pas si grand que cela l'opéra à bien y regarder

 

Notre première giffle nous la ramassons en arrivant dans la ville de Sydney où malgré toutes nos recherches nous ne trouvons qu'un petit hôtel où sont acceptés nos mules pour 100$ la nuit... Gasp, à peine arrivés et voilà déjà que mon porte-monnaie crie famine. Peu de temps après rebelote, une tatagne en travers des gencives au moment de trouver de quoi manger pas cher et voilà que nos 2 petits kébab nous reviennent à 20$. La tête me tourne, nous devons fuir le plus rapidement cette ville sans quoi dans une semaine le budget du mois va y passer. (depuis 4 ans, l'augmentation en Australie est la plus importante du monde)

mais regardez moi un peu ce sourire... elle aurait presque l'air heureuse...

...ou songeuse parfois, je sais plus (je dirai, un peu crispée)

allez, encore une petite photo de l'opéra pour le plaisir

 

La chose est claire, nous allons devoir vivre comme les pionniers qui sont arrivés dans ce pays il y a un peu plus de 200 ans, camping et feu sauvage, la douche quand nous croiserons des gens qui nous acceuillerons dans leur demeure ou quand nous trouverons des points d'eau, je sens que nous allons nous la jouer sauvage pour le temps que va durer notre séjour dans ce continent de 7'682'300 km2 qui peut à lui tout seul contenir 186 fois la Suisse, ou alors 14 fois la France (boudiou, mais c'est énorme ce truc, ça va nous en faire des coups de pédales à donner ) (allez, je les fais mousser un peu... alors que nous couchons dans des suites tellement grandes que le matin nous commençons notre échauffement dans la chambres en faisant le tour de celles-ci avec nos vélos... )

là je craque tellement qu'ils sont beaux les oiseaux dans le coin, d'autant plus que j'arrive les aprocher de près tellement ils sont curieux (ici une grande perruche)

juste une tite photo de bord de mer pour vous remonter le moral et vous faire patienter jusqu'aux prochaines vacances

heuuuu, ça c'est rien qu'un caillou devant un autre caillou, mais j'ai trouvé beau, alors vous avez pas le choix (  il a dit hein!!!)

 

Malheureusement cette histoire va carrement s'arrêter ici pour le moment car un jugement est en cours et la partie adverse se fait un malin plaisir de prendre certain écrit de ce récit pour en faire de la DÉSINFORMATION... (haaa, je vois que vous comprenez maintenant mes gags de la page Indonésie ) (quoi? vous voulez un exemple ??? ok... il parait qu'Isabelle à acheté un vélo à 6'000 euros, du coup à elle de prouver maintenant qu'elle roule sur mon vieux premier vélo...) On attaque avec un mot, il faut des pages pour se défendre, dixit Rousseau...

les plage du coin sont renommées pour être des spots de surf et kite surf et c'est vrai, certains jours les vagues sont énormes

juste avant la nuit tombante, je surprends un couple d'amoureux... c'est cro booo

en parlant surf, vu que j'étais dans le coin, je n'ai pu m'empècher de tester... facile... même sur une seule jambe (mdrrr, c'est qui qu'a saisi l'instant?)

 

Nous allons donc mettre en berne nos écrits le temps que le jugement soit rendu, donc très certainement... Vu que cela fait déja plus d'un an qu'il dure... Vous n'imaginez quand même pas que je vais vous sortir une ânerie de plus... Ben si, je craque... vaut mieux ne pas être dans la merde et devoir demander une révision de pension alimentaire pour ne pouvoir rien que vivre décemment car vous êtes bien loin d'imaginer la merde qui vous attend avant d'espérer voir le bout du tunel... dixit.. de moi cette fois

tellement curieux qu'au bout de 2 semaines, j'arrive à leur donner à manger avec la main

voici Hélène, un petit bout de femme qui nous a hebergé plus de 2 semaines alors que nous étions dans les ennuis... Merci pour tout et gros kiss de nous...

Il nous faudra quelques jours pour lui trouver un surnom approprié... le ressort monté sur pattes... un sacré numéro

 

Alors en attendant que je vous informe par email de la reprise des écrits, (pour ceux qui sont abonnés évidement) je n'y mettrai que des photos qui, elles sont muettes de phrases à défaut de sens... Le reste n'en sera que de l'interprétation personnelle et ne pourra être servi comme arme contre ma bien aimée...

parce qu'on vous aime bien, on vous met encore un beau paysage... courage, les vacances sont proches

aussi nombreux et fréquents que les moineaux dans nos régions

hééé hop, encore une petite

 

Alors désolé pour ce désagrément temporaire (sans parler que nous n'auront du coup que très rarement acces à l'électricité et internet donc mise à jour beaucoup moins fréquentes) alors je vous souhaite tout plein d'imagination en laissant courir vos yeux sur les prochaines photos et courir votre imagination pour inventer l'histoire qui va avec...

pour finir la plage et la mer...

ses drôles d'animaux... ha non pardon, enfin peu importe, il a l'air heureux et bien portant non?

et enfin les animaux dangereux, ici il a du sûrement s'agir du grand requin blanc

 

...Isa, tu pourrais me passer la boîte de caviar qui est dans le frigo que j'en tartine mes pinces de homards, juste voir si c'est bon... pis ramène moi mon dernier complet avec ma chemise jaune en soie sauvage ^^

 

08 juillet 2011

3 mois, 3 longs mois sans nouvelles... non ce n'est pas par flémardise (quoi que ) mais l'australie est tout sauf ce que nous pensions... Pour commencer les connections wifi son quasi inexistantes ou protégées et comme pour nos finances prendre un abonnement est impossible vu les prix appliqué dans ce pays, bin pas facile de faire des mises à jour, seule exception, la carte google que nous arrivons parfois mettre à jour et évidement notre profil Facebook (viavélo) ou nous arrivons facilement lancer quelques photos et vidéos quand nous trouvons une connection chez une personne qui nous héberge...

L'australie a vraiment changé depuis la dernière fois ou je suis venu sur ce continent, il y a 12 ans. Les prix de la vie courante ont vraiment explosés, tout est devenu hors de portée pour nous et passer une journée sans dépasser notre budjet est carrément du domaine de l'impossible. Imaginez, un paquet de 25 cigarettes, 16 dollars, et comme nous disposons pour nous deux que de 36 dollars par jours dans ce pays... je vous laisse imaginer la suite...

Donc l'australie est vraiment hors de prix pour nous, nous obligeant à vivre comme des sauvages car la moindre nuit en camping vous coutes minimum 20 dollars (44 dollars parfois) et la je vous parle pas d'une simple chambre d'hôtel qui sont introuvables à moins de 50 dollars et dont le prix explose facilement proche des 100 dollars quand vous êtes dans les periodes des vacances scolaires. cela nous oblige à rester en camping sauvage et nous laver que quand nous tombons sur un cours d'eau et qu'il n'est pas trop tard dans la journée car nous rencontrons des températures qui tombent à zéro degrés transformant la petite douche si agréable après une journée de vélo en une scéance de torture et pas facile de se réchauffer après par des températures si froide.

et hop, encore une petite photo d'hélène, notre pile montée sur ressort , juste un jour avant que nous ne reprenions la route

les eucalyptus, grandes familles mais un point commun, ils perdent leur ecorce laissant apparaitre un tronc nu

les cygnes d'australie, le négatif de nos cygnes d'europe

 

Pendant ces 3 mois, une bonne nouvelle nous est parvenue concernant le procès en cour, malheureusement pour vous, comme il y a les fériees judiciaires, le verdict ne sera officiel que fin aout, du coup me voila encore censuré pour 2 mois... alors je vais comme la dernière fois vous mettre nos photos avec des légendes et vous devrez vous satisfaire de cela le temps que tout soit fini... Pour le reste, l'australie nous déçois beaucoup pour le moment, heureusement que nos journées sont agréablement parsemées de rencontre avec les animaux du pays, voir certaines personnes bien trop rares...

Alors en avant les photos en vous laissant imaginer l'aventure vécue qui les lient ...

pélican sur lampadaire, je ne pouvais pas le manquer lui

et toujours dans la série des oiseaux, voici le cormoran

les distances entre les villes sont parfois tellement grand que nous devons camper sur le bord des routes faute d'un emplacement plus sympa... et toujours cette pluie froide...

 

on ne peut parler de l'australie sans parler du kangourou, animal bien curieux, au propre comme au figuré

parfois, avec de la patience et du savoir faire, on peut même sans approcher de près...

...voir même très près pour le plus grand plaisir d'Isa qui ne voulait plus partir de l'endroit

 

et zou, une dernière avec un petit dans le coffre

gaëlle et Rudolf qui apeès nous avoir stopé sur la route nous offre le gite et le couvert pendant 2 jours en nous faisant découvrir les environs et voir les premiers kangourous pour isabelle (les 4 photos juste devant)

dans la famille des oiseaux, voici le plus grand martin pêcheur du monde... le kookaburra et son chant qui fait penser à une personne qui rit ou se moque de vous

 

et voici le Méliphage bruyant (Manorina melanocephala) en plein repas, soit le nectar de fleur

et hop, encore un petit curieux

moi qui suis pour une école laïque, je n'ose pas imaginer se qui doit s'y apprendre dans ce genre d'école... est-ce qu'ici aussi Darwin est un menteur ??

 

la perruche arc-en-ciel et le cacatoes blanc qui mange dans la meme assiette

la viande étant trop souvent hors de portée de nos porte-monnaie, quel plaisir d'attraper du poisson...

...et de se le cuisiner le soir sur le feu... miam miam miam

 

le feu, un compagnion de voyage fort appréciable par le froid qui règne la nuit

et en voici une bien belle... le cacatoès rose (Cacatoès rosalbin - Eopholus roseicappilus)

ça en fait des oiseaux à découvrir... voici le Méliphage à oreillons bleus (Entomyzon cyanotis)

 

et encore une photo du cacatoès rose car trop mignon et comme isa adore le rose... pour toi tite femme et voici la perruche omnicolor (Platycercus eximius) malheureusement pas facile a attraper avec l'appareil photo après des semaines de pluie, enfin le beau temp... malheureusement le froid tombe sur le campement dés que le soleil se couche

 

Jane et  son homme qui nous apprennent comment faire pour..

... attraper le petites crevettes de vase, mais après un certain temps, bonjour le dos

il n'y a pas que les oiseaux qui sont coloré en australie... voici le petit crabe bleu

 

la pèche en rivière avec un cadre est bien plus tranquile que dans la mer par vent fort car les vagues ont une sale tendance à vous ratraper quand vous jetez votre hameçon

au petit matin c'est un bonheur que de recevoir les premiers rayons de soleil histoire de vous réchauffer les os, hein tite femme

nous avons retrouvé les stroumpfs... enfin leur vélos pour le moment

 

dans la famille des animaux étranges, voici le possum, à ne pas confondre avec l'opossum d'amérique du sud, sympatique animal qui la nuit vous fait de joli caca sur la tente

certain soir le soleil nous offre de splendides spectacles que nous contemplant sans lassitude

voila un jour plein de chance avec la rencontre d'un échidné, une espèce de hérisson mais avec des pics bien plus impressionant, style porc-épic (désolé pour la photo mais ce jour la nous n'avions que l'appareil d'isa sur nous et il a pas le zoom de mon appareil, cela dit, un échidné au bord de la mer, c'est une première)

 

les distances entre les points d'eaux sont souvent bien plus grande que ce que nous pouvons pédaler, seul alternative, l'eau de pluie ou autre que nous filtrons pour pouvoir la boire

haaa, voici enfin une photo réussie de notre voisin si fugace, la perruche omnicolor

et revoila notre couple, jane et son homme, qui nous ont redonnés envie de continuer notre voyage en australie et qui nous ont choyés dans le petit camping de red Rock, un grand merci à vous deux...

 

un petit rocher dans la mer, un cadre de bois et un hameçon, un moment de tranquilité bien appréciable et un repas du soir surement très savoureux

Jane en pleine action, ici relevant la nace pour voir si il y a du bon crabe pour le souper

voici une photo qui pourrait servir de question du mois: mais qu'est-ce donc...

 

comme à notre habitude, (ici sur la plage au bord de la mer) le café du matin devant le soleil levant... la chaleur qui monte enfin dans votre corps... un vrai moment de plaisir

nous en avons connu des montées, mais celle-là est particulière, celle là est la première qui nous a résisté car après quelques 10aines de mètres, nous avons fait demi tour et compris pourquoi les australiens appel nos vélos des "push bike"

ils font un vrai tapage anti tabac, font des lois ahurissantes contre les fumeurs (interdiction de fumer dans une voiture si vous transportez des enfants, meme vos enfants dans votre voiture) font exploser le prix des marlboro a 16 dollars le paquet de 25 cigarettes mais bizarrement continue de fabriquer des cigarettes australiennes qui, hooo surprise, sont les moins cher dans les magasins et plus le paquet est gros, 50 cigarettes, meilleurs marché il est... comme un semblant d'hypocrisie... ?? (les fumeurs sont tellement mal vu dans ce pays , pareil à des pestiférés, que quand nous nous arrêtons et posons le pied à terre pour fumer un cigarette, les fumeurs nous applaudissent en pleine rue et nous félicite)

 

quand nous sommes obligés de prendre les grand axes routiers, nous croisons d'autre nomades à vélo parfois monté sur d'étrange fabrication maison

dans notre quêtes de protéines, voici les huitres sur les racines des arbres ( bizarrement ici, les huitres vendue en magasin sont mortes et déjà ouverte en deux)

isa et moi préférons de loin emprunter les petits chemins de travers qui nous reservent bien souvent de jolies surprise comme ici des ponts de bois

 

mais parfois, les petits chemin nous réservent d'autres surprises

ce jour là, nous parcourons en 4 heures 12 petits kilomètres avec une question en tête, il se cache ou le trou que je ne peux voir à cause de la couleur de l'eau

après les montées à vous faire froid dans le dos... voici les descentes vertigineuses... ici du 19% (oui je suis arrêté, les pieds posés au sol pour voir comment descendre ce truc d'enfer)

 

hé hop encore un petit cacatoès rose

et un loriquet (perruche) omnicolor (oui je sais, c'est la 3ième photos de ces oiseaux mais ils sont tellement beaux)

ici les loriquet arc-en-ciel et le loriquet vert (Trichoglossus chlorolepidotus)

 

et voila nos petits roses en train de faire leur gymnastique matinale... on ouvre, on ferme, on ouvre, on ferme... maintenant on va changer d'aile...

après une vague de froid, voila que la pluie ne nous lache plus, nous obligeant de porter du poids supplémentaire car une bache est obligatoire pour nous offrir un petit coin de sec ou cuisiner ou tout simplement se reposer

ici un couple de loriquet vert... je ne connais pas bien les oiseaux, mais à voir les perruches sont des oiseaux qui aiment vivre en couple comme par exemple ses deux là qui se font des papouilles à tour de role

 

en voila un que nous n'avions pas encore croisé, l'ibis a cou noir (a ne pas confondre avec l'ibis d'australie, bien plus noir et avec des reflet bleu)

voici notre copine la punk qui vient nous voir tout les matins, la Colombine longup

promis j'arrêtes avec les oiseaux... mais là, je ne pouvais pas... ne pas la mettre

 

un lieu bien triste d'australie, Red Rock (le rocher rouge) ou un massacre d'aborigène à eu lieu (là il est pas très rouge mais quand le soleil est présent... il est vraiment rouge)

certain chateau d'eau son de vrai petit chef-d'oeuvre

isabelle découvrant la plage déserte ou nous allons poser notre tente

 

voici le sport national des jeunes du pays, le jeté de bouteille en verre le long des routes, un vrai problèmes pour nos chambres à air

voici un ami allemand de la tribu des "je découvre le monde à vélo"

Cette photo aurait pu être la question du mois... voici la boite au lettre type australienne quand elle n'est pas faite tout simplement dans un bidon de plastic

 

nous découvrons après nous êtres perdu, le petit coin qu'un habitants nous laisse pour la nuit... une vieille maison de bois...

... mais quel plaisir dans la soirée que de manger au près d'un bon feu de bois fait avec l'arbre que le propriétaire à coupé pour nous

cherchez le détail qui tue...

 

...Nous avions pensés que les animaux d'australies serait notre plus gros problème de sécurité, grosse erreur car voici le détail qui tue... une petite isa à coté d'un petit camion de 27 mètres, (certain avoisine les 70 mètres) le genre d'engin qui nous dépasse à près de 100km heures et parfois tellement proche qu'il est impossible de passer la main entre notre rétroviseur et le camion qui vous dépasse. (isabelle en à pleuré de peur à plusieurs reprises) En trois ans de voyage, jamais nous n'avions voyagés dans un pays ou les chauffards n'ont aucun respect pour les cyclistes... Une grande partie des australiens sont de vrai en puissance assis derriere leur volant, à tel point que j'en suis arrivé à mettre des cailloux sur ma sacoche de guidons pour essayer d'exploser le par-brise de ces c..(sencuré)...

certain matin, la température est à séro degrés, les doigts sont gelés... alors vous n'imaginez pas le plaisir de boire sont premiers café chaud... (oui c'est le thermomètre de notre frigo )

... en regardant les tableaux de mère nature... tout cela dans l'attente du premier rayons de soleil qui viendra se déposer sur nous pour nous réchauffer

 

une colonne de 4,5 mètres de chenilles poilues se suivant à la queue leuleu

et voici un bel exemplaire de "blue wren" si je ne dit pas de bêtise... 

au sommet de la route des lions, (lions road) après plusieurs jours de montées très éprouvantes, un petit coin de paradis ou les oiseaux cloches nous recoivent en coeur pour nous offrir un joli moment de quiètude (loop to loop)

 

le long de la route une surprise nous attend... un cheval aux yeux bleus

des va-et-vient entre l'intérieur des terres et le bord de mer...

cette photo n'a rien à faire ici, mais bon, elle y est alors ont la garde 

 

le problème de l'approvisionement de l'eau est un vrai problème vu les distances, ici un exemple de l'eau que nous buvons, de l'eau de pluie ou se sont décomposé des feuilles en tout genre,même filtrée elle garde sa couleur

la fougère arboresante, jusqu'à 6 metres de hauteur, cette fougère existait du temp des dinausores...

que de souffrances pour faire cette "lions road" mais à voir son visage...

 

...elle à déja oublié les montées faites, les douleurs dans les muscles car...

...le petit coin ou nous nous posons est des plus sympatique, des plus reposant (même qu'il y a des platipus (ornitorynque) qui patauge dans la rivière) non, on ne les à pas vu, on a juste vu les bulles d'air remonter à la surface...

c'est en ramassant du bois pour le feu que nous tombons sur cette arraignée qui remplit aisément la paume de ma main (mais non je l'es pas mise dans ma main pffff... j'ai peur des arraignée moi  )

 

après d'horribles montées (oui je sais, une photo identique est déja mise plus haut) enfin de la descente, mais pas n'importe quelle descente... 19%...

... malheureusement suivit d'une autre montée à 18% pour notre plus grand plaisir... (pour les suisses, plus particulièrement les lausanois, pour vous donner une idée, prenez un vélo de 100 kilo et depuis la gare des trains vous montez la rue du "petit chêne" et ca vous donne une idée de ce que nous vivons)

voici une bien drôle de façon de parquer sa voiture

 

Maureen et Ian rencontrés plusieurs semaines avant à Red Rock et recroisés par hasard sur la route. Ce fut un plaisir que de passer une nuit chez eux et de manger les succulents plat que Maureen avait tout spécialement préparés pour nous...

 

Nous voila arrivé à la fin de cette petite mise à jour muette et maintenant... Nous avons deux membres de plus dans notre expédition, avec qui nous allons remonter au nord direction Cairns, histoire de trouver des températures plus agréables, voir simplement plus vivable, mais cela est une autre histoire que je vous conterais d'ici 2 mois, si nous ne sommes pas mangé par les crocodiles marins durant un de nos campements sur les plages...

mais qui sont ces deux nouveaux membres

 

16 novembre 2011

Enfin… Après des mois de silence imposé, je peux à nouveau laisser libre cours à ma plume et à mes pensées car le Jugement a été prononcé et la demande d’Isa acceptée dans sa totalité, je ne reviendrai plus sur cet épisode… Heureux qu’Isabelle aille gagné mais outré que des choses pareilles puissent arriver… Drôle de société moderne ou l’enfant est devenu roi…

et oui, encore un Ibis australien, mais cette fois on voit bien les reflets colorés sur ses ailes noires

le paysage typique australiens... soit avec une citerne d'eau, ou alors avec une éolienne qui fait fonctionner une pompe à eau

heureusement que nous croisons de temps en temps de belles petites rivière pour nous baigner ou tout simplement boire ou faire notre lessive (non, nous employons un produit complètement écologique, nous ne sommes pas Australien  )

 

Passons maintenant à des choses plus gaies, revenons à ce pays gigantesque, ce pays des contraires, des opposés, ce pays qui vous fait passer d’une extrême à l’autre… Mais par quoi commencer car en 6 mois de silence il s’en est passé des choses, nous en avons vécu des moments intenses de bonheur et de déception, de joie et de peur, une vraie salade bordel que je vais essayer de remettre dans l’ordre au fond de ma mémoire et tenter de vous le transmettre de la plus jolie manière (enfin si je sais encore écrire ) Histoire de vous remettre dans le bain, je vais faire un court résumé de notre aventure entre Sydney et Brisbane avant de reprendre le cours de l’histoire…

mais le plus souvent, quand nous trouvons de l'eau, impossible de s'y baigner sans prendre des risques de brulures sérieuses...

...et souvent nous préferons ne pas les prendre ces risques car certain comme le crocodiles sont souvent mortels

voila à quoi ressemble la plage d'un petit village posé à coté d'un estuaire, une barrière solide de plus de 2 mètres de hauteur pour vous protéger des crocodiles, et bisarrement personne ne nage hors de l'enclot

 

Arrivés en Australie au mois de mars, les débuts ont été difficiles car le climat aux fils des jours devenait de plus en plus notre ennemi. Autant les températures dans la journée restaient clémentes voir même parfois agréables pour pédaler, autant les nuits devenaient de plus en plus glaciales, sans parler de la pluie froide qui transformait notre plaisir de voyage en journée de galère. Plus les jours passaient et plus mon amour pour ce pays décroissait, il était devenu cher à vivre et le non fair-play des chauffards australiens un vrai problème de sécurité.

Après 2 mois sur nos vélos, nous arrivons heureux et soulagé à Brisbane, heureux car cela fait plusieurs années que ma sœur et moi ne nous sommes vus et c’est avec les bras grands ouverts qu’elle nous reçoit. Soulagé car malgré quelques endroit merveilleux que nous avons découvert, la côte sud-est de l’Australie est trop surpeuplée à mon goût et le problème est qu’il est très difficile de poser sa tente dans un coin sans voir un écriteau camping interdit. Mais surtout soulagé de ne plus être sur les routes australiennes…

mais parfois on nous annonce de sympatiques rencontres, comme ici un cousin du lamantin, faisant partie des siréniens

et comme toujours des oiseaux aussi surprenant que jamais, ici un beau spécimen de martin pècheur

c'est un véritable délice après une nuit bien froide que de déjeuner sur la plage pour que les premiers rayons du soleil vous réchauffent

 

Plutôt bizarre pour des globecycleurs d’être heureux de ne plus être sur la route non ? Et c’est peu dire car chaque jour passé à pédaler est un défi à la mort tellement il n’y a aucun respect pour le cycliste, voir même pire car dans le New South Wales, les politiciens ont décidé de dépenser des millions pour la construction de pistes cyclable, ce qui n’est pas du goût de la plus grande partie des habitants de cette région qui ont de la peine à finir le mois, financièrement parlant, du coup, ils se vengent sur les cyclistes, en les injuriant, en jetant des bouteilles de bière pour quelle se brise devant nos roues, (surtout les jeunes Australiens) transformant les bas côté des routes en pistes inutilisables pour nou,s vu les débris de verre, nous forçant à rouler encore plus au milieu de la route et les plus gentils nous passent tout près en poussant un cri à notre hauteur pour nous faire peur.

voila un indice qui nous dit de faire attention en cas d'envie de baignades

certain jour le vent est si glacial que la seul manière d'avoir un peu de chaleur est de bronzer habillé de noir ...

...mais ces petits désagréments valent quand même la peine car nous avons a notre unique disposition des plages de sables fins sans fin...

 

Le pire, certains crétins se permettent de jouer avec nos vies en nous frôlant de tellement près que plusieurs fois par jours nous pensons que notre dernière heure est arrivée. A plusieurs reprises Isabelle va pleurer à grosses larmes de peur, à plusieurs reprises nous serons tout simplement éjectés hors de la route par le déplacement d’air des camions nous frôlant à quelques centimètres, parfois de tellement près qu’ils sont capables de taper dans notre rétroviseur de guidon qui n’est qu’à 10 centimètres de nos mains et même sur les petites routes de terre, ils nous croisent à pleine allure, sans ralentir, nous crépissant de cailloux et nous forçant à mettre des foulards autour de la tête pour ne pas respirer que de la poussière..

Nous espérions plus de respect en arrivant dans le Queensland mais nous avons tôt fait de voir que la situation envers les cyclistes ne change pas, pire, nous entendons aux nouvelles qu’un voyageur comme nous vient d’être tué sur la route, fauché par un camion qui sans doute l’a frôlé de trop près, ce qui à pour effet d’aspirer le cycliste sous le camion… Cette nouvelle n’est pas pour nous rassurés et notre dégoût est à son comble, cette fois la décision est prise, il m’agresse avec leur engin, je m’arme de cailloux dans l’attente du prochain connard qui frôlera Isabelle de trop près pour lui exploser son pare brise…

...et fort souvent des paysages de mer nature, alors quelques saccrifices ne posent pas trop de problèmes 

surpris en pleine dégustation de ce qui ressemble beaucoup à une goyave

c'est en ayant prit la décision que de n'emprunter que des petites routes 4x4 que nous découvrons très souvent de jolis petits coins, mais les obstacles sont très fréquents, ici une rivière qui traverse notre chemin

 

Nos trois jours de routes dans ce nouvelle état ne nous change pas de nos habitudes, nous ne voyageons pas en regardant le paysage et en découvrant la nature… nous avançons les yeux rivés sur nos rétroviseurs dans l’attente de ce fou qui va nous frôler, nous tuer… Nous découvrons encore ce pays en regardant derrière nous, les yeux fixés sur un petit bout de miroir qui nous montre un pâle reflet de la réalité, les oreilles aux aguets de ce bruit de moteur si identifiable de ces petites bites armées de leur voiture… Tout cela fait qu’à quelques kilomètres de retrouver ma sœur et un petit havre de sécurité, la décision de quitter ce pays de dingue le plus rapidement possible est prise après des jours d’incertitude et de réflexions.

Yelloy Belly, la petite maison dans la prairie... pardon... dans le bush... Patrick et Sylvie lui on donnés ce nom de serpent car un beau spécimen vivait dans le coin

et voila la cabane qui nous à servit de chambre à coucher... un grand moment de bonheur et de tranquilité

voici une construction bien étrange, celle d'un oiseau qui pour attirer une femelle, construit cette chambre d'aparat et y dépose tout autour des objets, ici du plastique rouge et des coquilles d'escargot, quelques pierres blanches et des bouts de verre, l'intérieur aura lui aussi le fond tapissé d'objets

 

(il y a environ 200 ans, l’Australie ressemblait au Far West, l’Australien était armé d’un fusil ou de revolvers et tuait les aborigènes qu’il croisait sa route… Les temps ont changé, l’homme est soit disant devenu sage et plus humain… sa conscience a évolué, il a déposé les armes… Mais les a remplacé par un véhicule motorisé…) Oui… c’est un raccourci, mais de ma vie je n’ai vu ni vécu cela et ma rage de ces chauffards me restera dans la gorge pour de nombreuses années…) Mais voilà, à peine la décision de partir prise, le destin, appelons la chose comme cela, en décide autrement.

Cette fois il prendra la forme d’une jeune femme de 18 ans, prénommée Estelle, La fille d’Isabelle. Alors que nous venons d’arriver chez ma sœur, la Pustule nous confirme qu’elle nous rejoint dans 2 mois. Deux petit mois pour préparer son arrivée alors que nous avions décidé de partir d’ici… Où allons nous nous retrouver, dans quel pays ?

Beaucoup de questions sans réponse émergent de l’arrivée d’Estelle… Plus les jours passent et plus le prix des billets d’avions augmente à vue d’œil, devenant même hors de portée pour notre bourse, nous voilà condamnés à rester ici encore pour 4 mois au minimum et de nouvelles questions fusent à nouveau… Que faire dans ce pays bien trop cher, comment allons nous nous la jouer pour qu’elle passe si possible de bonnes vacances même si celle-ci nous à dit que l’important était de rejoindre sa maman…

Que faire avec une jeune femme de 18 ans, sûrement pas voyager en vélo à cause des dangers que nous ne voulons plus prendre, et même sans cela et malgré l’éducation que l’on peut donner à son enfant… essayez de le faire voyager de la sorte… (ce sont devenus des apôtres du moindre effort. Vous pouvez tout tenter pour leur donner de quoi allez dans une autre direction, la société aura tôt fait de les reprendre dans les rouages de la vie moderne et de vous le remettre dans le moule du parfait consommateur…)

nous voici réunni pour la confection de sorbets glacés à la mangue de Bowen que Patrick ira vendre le lendemain sur le marché

yoooo... lui je ne pensais pas le croiser dans ce pays (Chirac)

un bien étrange véhicule maison pour la récolte des tomates

 

Pas vraiment le choix, nous devons trouver de quoi nous déplacer dans le pays et tentez de vivre à trois avec un budget déjà insuffisant pour deux. Trouver un vieux véhicule bon marché et continuer de la même manière que nous le faisions quand nous étions en vélo, Camping sauvage, douche dans la nature quand nous tomberons sur une rivière ou un point d’eau sans crocos. Si Estelle voulait de l’aventure, et bien malgré nous, elle va en avoir 

Plus les semaines passent et plus notre désespoir grandit, trouver un engin motorisé pour pas cher est impossible, tous ceux que nous suivons sur Internet, à quelques minutes de la fin des enchères, atteignent des sommes que nous ne pouvons dépenser, nos malheureux petits 2'000 francs de réserve sont largement insuffisants. Nous avons beau changer de catégorie, passer d’un camper-van à l’ambulance, de l’ambulance à une grosse voiture, de la grosse voiture à la petite voiture, toutes nous filent sous les doigts, jamais 2'000 francs ne nous aurons parut si petit.

Il ne reste plus qu’une semaine et nos recherches sont restée vaine, Estelle est sur le point d’arriver et nous ne trouvons rien… aucune solution ne s’offre à nous, même la plus petite et pourrie des voitures n’est  pas à notre portée, nous voilà condamnés à la recevoir et passer 2 mois de vacances ensemble sans pouvoir nous déplacer simplement, nous allons rester ici car les transports en commun sont très onéreux et une fois fini d’utilisation, il ne vous est pas possible de vous faire rembourser comme dans la vente de la voiture d’occasion que vous venez d’acheter.

et nous retrouvons Patrick, lui aussi dans les rangs pour la récoltes des tomates

Estelle jouant avec un nouveau copain, un gentil petit serpent...

...mais elle ne jouera pas avec cellui-ci, un beau mâle de 5 mètres pour une demi-tonne

 

Nous sommes sur le point de baisser les bras, tous les engins motorisés que nous avons suivis sont partis et les nouveaux ont un prix de départ déjà plus gros que notre budget, nous devons nous rendre à l’évidence, nous serons à pied… Nous tentons le tout pour le tout sur un petit camper-van  qui est de plus un 4x4 bien au dessus de nos moyens mais qui traîne sur un site depuis bien longtemps, Aurélia, ma sœur, décroche le téléphone, compose le numéro et pose la question à savoir si l’annonce est encore valable.

Il est toujours à vendre, c’est un jeune français qui est venu découvrir l’Australie avec sa petite amie… Petite amie qu’il a perdu durant le trip, il est encore sous le chagrin de cette perte et son avion de retour est dans quelques jours, il est coincé, il doit vendre à tout prix son campervan pour payer son vol. Aurélia lui propose donc une somme bien inférieure à ce qu’il demande… Il hésite... Puis refuse, donne un autre prix toujours trop cher pour nous… Aurélia obstinément  lui redonne son premier prix et un long moment de silence s’installe… il se rend à l’évidence… il n’a plus vraiment le choix, il doit absolument vendre son  véhicule.

Hééééé…. Vous arrêtez de vous faire du souci !!! Vous savez bien que je suis un chanceux non ??? ben si vous ne le saviez pas, vous l’êtes maintenant, donc nous pouvons reprendre le court de l’histoire… 

On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres… Jamais dicton n’aura été aussi vrai car nous voila en possession d’un camper van 4x4 tout aménagé, tout y est, il est encore sous assurance pour 4 mois, même le réservoir est presque plein. Sur ce coup là, nous avons vraiment eu de la chance, nous voila parés pour une nouvelle aventure et cela pour la modique somme de 1'500 CHf , nous voila à présent 4, Estelle et un beau camper-van de 400'000 kilomètres ... Merci la frangine !

petit clein-d'oeil de celui que nous avons recherché pendant des mois sans succès, le Koala

il faut le voir pour y croire, l'écriteau vous demande de ne pas rentrer dans le magasin avec votre voiture... j'ai oublié de préciser qu'il y a 10 marches d'escaliers devant l'entrée... les Australiens m'inquiète sérieusement

voyager le sac au dos... pas toujours facile, hein dit Estelle 

 

Nous laissons 2 jours à Estelle pour se remettre de son voyage, 2 jours pour retrouver sa maman avant de nous lancer dans l’inconnu. Pas besoin de vous raconter que les retrouvailles furent hautes en couleur et en émotions, mais elle n’a que 2 mois de vacances, et comme nous avons décidé de voyager comme si nous étions en vélo par de petites distances journalières ( coût exorbitant de l’essence oblige), le lundi matin nous voila partis pour découvrir le Nord Est de l’Australie.

Ni une ni deux, à peine passée notre première nuit, nous dans le bus et Estelle dans la tente de camping, nous devons nous rendre à l’évidence qu’il va falloir faire plus de 50 à 100 km par jours car Estelle n’a quasi pas fermé l’œil de la nuit tellement il a fait froid et son sac de couchage ne tient pas le zéro degré que nous offre cette partie de l’Australie en cette saison. Nous devons franchir le tropique du Capricorne le plus rapidement possible pour retrouver durant la nuit des températures supportables sous tente.

La Pustule, qui s’imaginait l’Australie par l’intermédiaire de clichés bien pensés et promulgués à gogo afin d’en retirer profit, se retrouve bien vite désillusionnée… Pas de beaux surfeurs blonds se promenant à moitiés nu avec leur planche sous le bras, pas de grosses chaleurs mais de l’herbe givrée quand on se lève le matin, pas de shopping à gogo car la côte n’est pas prévue pour les back-packers qui sont même mal vus par les habitants mais de grandes étendues qui se suivent les unes après les autres avec parfois entre elles une petite ville que même parfois il n’y a que le nom sur la carte.

encore un matin dans le froid, la brume en sus, contente hein estelle

on croise très souvent de drôle d'engin dans ce pays... ici un camper van 4x4 bien particulier, surement capable d'aller vraiment n'importe ou en australie

la chute d'eau la plus haute d'australie avec ses 268 mètres... les chutes Wallaman

 

Les débuts sont difficiles, tout joue contre nous, les températures glaciales du petit matin qui nous font tant aimer les premiers rayons du soleil qui nous réchauffent, le manque d’argent qui nous impose des arrêts dans des endroits pas vraiment sympa histoire de pouvoir faire du camping sauvage sans être harcelé par la police qui ne lâche pas les voyageurs comme nous, et sûrement aussi une enfance quelque peu pourrie ou dorée qui rend difficile le fait de ne pouvoir se laver les cheveux tous les jours ou tout simplement pouvoir se doucher quand tu le désires.

Ce manque d’argent qui nous fait remonter le pays par l’intérieur, en évitant la côte très chère, cela n’est pas du goût d’Estelle qui aimerait plutôt voir la mer, mais pour nous c’est un vrai régal car nous découvrons chaque jours qui passent de nouveaux animaux mais surtout de nouveaux oiseaux qui nous éblouissent par leurs couleurs aussi différentes qu’éclatantes. (vous avez du vous en apercevoir dans les photos… il n’y a presque que des oiseaux )

Voyager en Australie pour bon marché fait presque partie du domaine de l’impossible. Heureusement que nous sommes habitués à voyager de la sorte car l’Australie fut vraiment difficile à parcourir. Autant par les distances immenses qui séparent parfois deux petits villages de quelques maisons, par le problème de l’eau potable qui ne se trouve pas partout et qui nous impose bien souvent de filtrer de l’eau noirâtre que nous trouvons parfois dans des réservoirs d’eau de pluie, et le fait que nous restions souvent plusieurs jours sans pouvoir nous laver.

le black coco, perroquet noir à crètes, avec des couleur très vivent sous les ailes, mais très difficile à photographier

le cyclone Yasi à touché la cote nord-est de l'australie, dévastant tout sur son chemin et la petite ville de Cardwell à terriblement soufert (ici maison qui à perdu son toit)

prenez une outre de plastique noir qui va réchauffer l'eau qui se trouve à l'intérieur et vous obtenez le plaisir de la douche en pleine nature

 

Nous avions déjà découvert cela en faisant le trajet Sydney Brisbane en vélo alors que la région était surpeuplée, mais ici dans l’intérieur du Queensland, le problème devient parfois même sérieux. Et je me dis maintenant que je suis content de ne plus découvrir ce pays à vélo car vous faites des 100aines de kilomètres pour arriver… à nulle part, dans un coin perdu ou il n’y a rien, un no man’s land parcouru que par les lézards et la poussière rouge qui vous colle de partout.

En vélo cela donnerait de pédaler une semaine pour arriver à nul part, dans un coin même pas beau où il faut se battre pour trouver de l’eau. L’eau, un sérieux problème pour ce pays qui en consomme tellement que les rivières et nappes phréatiques ne suffisent pas à couvrir leur besoin quotidien. Ici on récupère l’eau de pluie pour tout ce qui est toilette, lavage et cie, voir pour la consommation une fois purifiée dans les coins les plus reculés, du moins dans certaines régions car dans d’autres il faut carrément faire venir son eau par camions citernes.

Et si nous parlions un peu plus en détail du pays… binnn… heuuuu…. Mis à part une nature splendide dans certains endroits et la possibilité de côtoyer très fréquemment d’étranges animaux, bin il n’y a pas grand-chose à dire… L’Australie est tellement grande que beaucoup d’australiens ne sortent jamais du pays et passent leur temps à découvrir le leur. Du coup, n’ayant aucune autre connaissance du monde, on leur propose des choses qui bien souvent laisserait indifférent un suisse, voir un européen qui lui voyage plutôt à travers le monde vu que son pays est tout petit.

Insassiable Isabelle, toujours obligée de faire copain copain avec tout ce qu'elle trouve 

par contre elle n'a pas voulu accompagner cet homme qui allait nourrir les crocos  d'une ferme, je sais pas pourquoi

bien avant l'invention du pousse pousse ou de la poussette, voici la poche Kangourou... un seul problème, avec le temps elle devient trop petite

 

Il nous est arrivé de suivre un écriteau pour aller découvrir par exemple une gorge, gorge qui attire plein de monde à voir les cars remplis de touristes et d’australiens. Mais une fois sur place nous découvrons un simple cours d’eau, tout sauf une gorge, mais l’australien est content. Une autre fois nous faisons un détour de 100 kilomètres pour aller visiter un site historique. Malheureusement pour nous l’histoire australienne n’est âgée que de 2 siècles, du coup un site historique est pour nous bien souvent un dépotoir où vous trouverez une maison de bois et tôles ondulées complètement délabrée avec au milieu de l’endroit un véhicule des années 50 en train de se décomposer.

Voila à quoi ressemble un site historique, de quoi vous laisser méchamment sur votre faim après vous être tapés 100 kilomètres de pistes en terre rouge à peine carrossable. Ce n’est pas mieux pour ce qui est de l’architecture, quasi inexistante ici mi à part quelques rares villes construites sur le modèle des villes européennes d’il y a 150 ans, et cela sans parler quelles sont tellement rares quelles ne ressemblent plus vraiment à ce que j’ai découvert il y a 25 ans de cela, maintenant les panneaux publicitaires et autres attrape touriste défigure complètement ce qui fut de jolies petites villes.

nous avons vu deux figuiers géants, le cathédrale fig tree  et voici le curtain fig tree... ou comment ce sentir petit

dans ce climat, tout pousse n'importe ou, même un support qui n'est qu'un gros rocher n'y échapera pas

les termites, une véritable calamité pour les australiens, enfin pour leur maison qui en peut de temps s'envole en poussière, mais de petits êtres fort intéligents qui on inventé l'air climatisé et la culture du champignon et un pseudo ciment

 

Donc pas d’architecture, pas d’histoire si ce n’est le massacre des aborigènes et la 2ieme guerre mondiale qui est servie à toutes les sauces, et un manque cruel de la seule chose qui nous intéressait de découvrir, l’histoire des aborigènes d’Australie, le peuple vivant le plus ancien de la planète qui, avant la redécouverte de l’Australie par James Cook en 1770, et l’invasion du pays par les explorateurs ou marchants anglais et européens, vivaient encore à peu de chose prêt à l’âge de pierre. (il parait qu’ils comptaient jusqu’à trois… un, deux, trois, beaucoup et c’était suffisant pour eux et leur style de vie) 

restons dans les champignons, voici ceux que l'on trouve dans la foret tropicale humide, très beau, très surprenant de par leur forme, mais nous n'y gouterons pas

prit en flagrant déli de pèche

Je fais ce que je peux d'abord, pas ma faute si mon zoom est pas assez puissant et que le déclanchement de la photo soit si long...   car voici un dauphin que nous avons croisé sur une plage, jouant avec ses amis (nous en verrons même dans certaines rivière, même des baleines en pleine chasse)

 

Nous avons ressenti comme un sérieux problème entre les aborigènes et les australiens blancs. Tout à commencé par la visite d’un pan de mur où les aborigènes ont peint des motifs de toutes sortes il y a 40'000 ans, site classé au patrimoine de l’humanité, jamais je n’ai vu une chose aussi lamentable, pas du fait des peintures très… comment dire, historique, mais par le manque flagrant d’information sur ce que nous regardions, comme si les blancs ne connaissaient pas l’histoire des aborigènes… Une 100aines de peintures et 5 petits malheureux écriteaux expliquant juste l’histoire approximative de 5 représentations sur la 100aines du mur.

Curieux de cela, nous commençons à questionner les Australiens sur les aborigènes… c’est là que les choses se sont dégradées… et très souvent nous sentons un profond malaise, voir un racisme rarement vu ailleurs. Pour commencer nous entendons des horreurs sur eux,  du style que se sont tous des voleurs et des drogués, qu’il aurait du faire comme en Tasmanie, tous les exterminer. Nous rencontrons enfin des personnes soit disant plus intelligentes ou cultivées qui nous donne leur version des faits, qu’il y a effectivement un problème avec les aborigènes mais maintenant ils y en a beaucoup moins car le pays leur donne énormément d’argent et ceux du nord du Queensland ne posent plus de problèmes et sont heureux. (nous avons été vérifier la chose sur place et avons découvert bien autre chose, mais nous y reviendront plus tard)

c'est la saison des amours pour les papillons qui viennent copuler autour de nous par millier (non isa, on joue pas à faire les papillons )

et encore un joli petit coup d'oeil de mère nature

les varans, nous les croisons souvent, ce gros lézard très rapide quand il le faut et agile pour grimper aux arbres quand un fou furieux lui court derrière pour le prendre en photo    (ici le plus gros que nous ayons vu, entre 1,5 et 2 mètres de longeur)

 

Puis nous rencontrons enfin des personnes intéressées, qui ont étudié l’histoire de ce peuple et qui ont une certaine connaissance de cette culture. Eux nous disent qu’il y a en effet un problème, mais que celui-ci remonte à l’arrivée des blancs sur le continent et que ce n’est pas à coup d’argent que ce problème récurrent va ce régler, quoi qu’il en soit, nous resterons sur notre faim de découvrir ce peuple (actuellement une famille de 4 Aborigènes reçoit 100'000$ par an de l’état australien, les soins médicaux et les transports en communs sont gratuit pour eux et j’en passe… du coup la plus grande partie des australiens qui arrivent de justesse à finir le mois financièrement parlant, ont un sentiment d’injustice et développe une certaine forme de racisme.)

Nous trouverons un petit coin avec plage privée, l'endroit est tellement bien que nous y passerons 11 jours de farniente et soirée au près du feu... sans pouvoir se baigner...

...car nous sommes juste à coté d'un estuaire, ou habite un gros mâle de plus de 5 mètres selon le ranger qui est venu nous dire bonjour et depuis le passage du cyclone en début d'année, les rangers ne savent plus ou donner de la tête car les crocodiles se sont retrouvé dispersés partout, même dans des endroits ou auparavant il n'y en avait pas...

même les Aborigènes prennent la chose au sérieux et pendant que maman et papa pèche, les enfants sont déposé sur les branches d'un arbre pour ne pas courir de risques...

 

Cela fait presque 2 mois que nous voyageons avec Estelle, et malgré nos efforts pour lui offrir des plages de sable blanc désertique et des journées de shopping, notre manque d’argent aura eu raison de son plaisir premier de découvrir l’Australie, bizarrement elle est heureuse de reprendre l’avion pour retrouver son monde à elle, une vie "normale"… allez savoir pourquoi Le moment des adieux est arrivé, nous voilà à l’aéroport de Cairns, le billet dans la poche, nous l’accompagnons jusque devant le quai d’embarquement, je lui dis au revoir et me retire pour les laisser entre elles, qu’elles puissent se dire ce qu’elles ont envie de se dire car une prochaine rencontre est fort peu probable du fait que pour la faire venir ici nous avons cassé notre tirelire et raclé tous les fonds de tiroirs pour grappiller le moindre centime.

Je les regarde de loin se prendre dans les bras, je devine les sentiments qui doivent fuser à ce moment précis, sentiments et émotions qui se mélangent, qui les submergent et qu’elles ne peuvent contenir plus longtemps, les larmes commencent à perler sur leurs joues, pas facile de ne pas savoir quand sera la prochaine fois qu’elles pourront à nouveau se serrer et partager tout ce qui est entre une mère et sa fille, entre une fille et sa maman…

le Casoar est un très gros oiseau d'un mètre soixante-dix de haut, pesant jusqu'à 70 kg, voici le premier que nous avons réussi à photographier

le papillon Ulysse, il est tout noir, seul le dessus de ses ailes sont d'un bleu éclatant qui quand il vole, vous donne l'impréssion de voir un flash bleu passer

encore un casoar à casque, je ne pouvais ne pas mettre cette photo, de plus avec lui nous vivront de très cool moments (heuuu cool cool... Estelle à eu très peur quand celui-ci c'est rapprocher de nous, nous obligeant à nous protéger avec la portière du van, car son plus grand doigts de pieds pocède un ongle tranchant comme un poignard)

 

Nous voilà à nouveau seuls Isa et moi, la nuit est déjà bien tombée et nous n’avons pas encore trouvé un coin ou parquer notre camper-van pour la nuit, d’autant plus que dans la région de Cairns, la police est sur le qui vive et nous pourchasse sans répit pour pas que nous dérangions le touriste friqué qui dépense sans compter. Aux premières lueurs du jour, nous voila à nouveau devant une page blanche qu’il faut remplir, mais de quelle manière… quittons-nous directement ce pays comme nous l’avions décidé avant l’arrivée d’Estelle, ou allons nous profiter du fait que nous sommes en possession de ce véhicule pour découvrir un peu plus du Queensland et espérer trouver de quoi nous faire changer d’avis et de sentiments concernant l’Australie.

la famille des phasmes, insectes qui ressemble à tout sauf un insecte... ici le phasme baton, il ressemble à une branche de bois, d'autres à des feuilles vertes ou feuilles mortes, un camouflage parfait si on ne reste imobile... heureusement pour moi, il a oublié cette règle de base et je peux vous le montrer

l'australie, pays des oiseaux, et pays des grenouilles aussi dont certaines ont des couleurs a vous couper le souffle (ici la rainette à ventouse)

dans les objets bisarre, voici barbecue de bush, fait dans une vieille bouteille de gaz

 

Nous choisissons l’option 2, simplement parce qu’il y a que 2 routes, celle du Sud qui nous ramèneraient à Brisbane pour aller en Asie ou celle du Nord en direction du Cape York, nous allons remonter à l’extrême Nord du pays, faire plusieurs milliers de kilomètres sur des routes 4x4 pour découvrir ce coin sauvage que nous ne connaissons pas et dont tous les Australiens rencontrés nous disent de ne pas manquer sans pouvoir vraiment nous dire pourquoi, simplement par goût de l’inconnu et aussi pour tester ce fameux 4x4 que nous avons eu la chance d’acquérir J

A peine fais une 100aines de kilomètre que nous voilà déjà dans le feu de l’action, sitôt passé Cape Tribulations notre vieux van est directement mis à contribution et à notre grande surprise passe son premier examen haut la main, il franchit aisément les petites rivières qui se trouve sur notre route, gravit sans problème des pentes à vous faire peur dont certaine dépassent les 30° d’inclinaison, il s’en sort parfaitement pour notre plus grand plaisir mais c’est complètement épuisé et le corps fourbu que nous nous arrêtons pour notre première nuit dans la forêt tropicale.

Cette première approche nous a plu, nous pouvons donc continuer et nous lancer cette fois sur la route de terre qui doit nous emmener à Cape York, à plus de 2'000 kilomètres d’ici. Malheureusement la suite fut bien moins agréable car autant la piste est bien moins extraordinaire, fini les jolis cours d’eau à traverser, fini la forêt tropicale humide et les pentes vertigineuses à franchir, fini la tranquillité d’une piste peu fréquentée.

restons dans les objets, ancien cette fois avec ce vieux... tracteur

nous les cantomplerons souvent, malheureusement sans les comprendre faute d'informations, voici les peintures Aborigènes (celle que vous voyez ici on 40'000 ans et sont du coup les peintures connue les plus anciennes de la planètes)

ce matin là, ce kangourou nous fit une fleur... en n'en mangeant une de couleur rouge rien que pour la photo

 

Nous avons l’impression de nous retrouver sur une autoroute, nous croisons des 100aines de véhicules 4x4 par jour harnachés de leur remorque transportant bien souvent un petit bateau à moteur, fini l’adrénaline car la route n’est plus qu’une ligne droite poussiéreuse. Poussière que nous respirons à chaque croisement de voiture ou quand nous nous faisons dépasser car sans air conditionné nous sommes obligés de rouler les fenêtre grandes ouvertes. Cette poussière rouge qui recouvre tout ce qui est sur le bas coté transformant le paysage en une chose monotone sans vie.

La piste est tellement empruntée et peu entretenue (nous pensons même que cela est voulu pour donner un peu plus l’impression"d’aventure" à ceux qui traversent la région) que la surface de cette route dessine de petites vagues de 5 a 10 centimètres de haut qui se suivent les unes aux autres, comme de la tôle ondulée, faisant vibrer notre vieux van de toutes ses pièces, nous donnant l’impression de rouler sur un vibromasseur géant, nous imposant de fréquentes haltes pour détendre nos muscles du dos qui servent d’amortisseurs.

Cela va durer des jours, des 100aines, des milliers de kilomètres de cette tôle, de ce paysage si monotone, si sordide pour ne découvrir que des petites villes sans intérêt ou les prix sortent de l’entendement, comme un parc d’attraction géant pour australien en manque d’aventure, de vie sauvage ou l’on tente de montrer que son 4x4 est plus gros que celui des autres, que son matériel est plus pro de l’aventure que le vôtre. Nous les regardons, nous nous regardons et nous demandons qu’est ce que nous faisons ici.

les termitières, des constructions climatisées, resistantes au feu et d'un incroyable solidité, ici deux espèces différentes et leur deux constructions différentes... chacun son système

encore une rivière sur notre route, une de plus pourrais-je dire... mais non, celle là est différente, des crocodiles d'eau douce y vivent et pour faire les choses correctement, nous sommes tombé en panne au beau milieu car l'eau à noyé le moteur... pas très à l'aise après pour descendre du van, attacher une corde et attendre le passage d'un autre véhicule... il y avait longtemp que je n'avais pas eu le trouillomètre aux aguets

cette panne aura quand même eu un bon coté, celui de nous faire découvrir sur les berges un beau fossile, très certainement celui d'un nautile dont le fond est tapissé d'une belle pierre bleu comme un cristal... il y a bien longtemps la mer recouvrait le coin...

 

Arrivé à Weipa, nous nous arrêtons dans le seul camping de la place, pour essayer de nous redonner visage humain car nos habits sont devenus rouges, nos cheveux, notre peau, tout est rouge, même l’intérieur de notre véhicule ni a pas échappé, la faute a des joints de portières bien trop vieux et plus vraiment étanche. La nuit tombe doucement quand nous sortons de sous la douche, propre, presque aussi beau que des camions tout neuf 

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous levons comme toujours avant tout le monde, nous buvons notre café tout tranquillement dans la fraîcheur et tranquillité du matin, l’aurore s’est doucement levée, accompagné des premiers chants des oiseaux qui bercent notre réveil. Puis petit à petit l’aube arrive, les oiseaux sont cette fois tous présents et puis tout s’enchaîne, comme dans une pièce de théâtre, nous regardons quelque peu médusés le spectacle que nous offrent les gens se réveillant autour de nous en commencent directement à faire leur cinéma de "regarde qui je suis"

Voila presque 2'000 kilomètres que nous roulons et chaque moment qui passe nous pousse à nous demander ce que nous faisons ici. Nous sommes près de faire demi-tour ce matin là, mais nous décidons toutefois d’essayer encore, de prendre cette fois un petit chemin de travers et d’aller rendre visite à ces Aborigènes heureux dont nous avons entendu parler. Ils ne sont pas si loin, un petit détour de 200 kilomètres ne va pas nous tuer… et nous voila partis pour Mapoon en pleine terre Aborigène.

les pluies sont violente, tellement violente que des rivières se forment en quelques minutes et détruisent tout sur leur passage, ici les racines d'un arbre misent à nu par l'eau

dans le rôle du funambule, voici l'oie

la sève de certain arbres est rouge, un beau rouge qui vous laisse penser que l'arbre saigne vraiment

 

Nous pensions que ce petit détour n’allait pas nous tuer… nous nous sommes trompés car arrivés sur place nous sommes médusés par ce que nous découvrons. L’état leur donne de l’argent à ne plus savoir quoi en faire, ils se sont construit des maisons entourées de clôture, ont des gros 4x4 et comme tous bons Australiens qui se respectent, une ou deux épaves de voitures pourrissant dans le jardin. Cela est valable pour les "chanceux" qui travaillent dans les grosses mines de bauxites qui permettent la fabrication de l’aluminium.

Pour les autres ? C’est le même manège que ceux que nous avons croisés dans les villes blanches, pour la plus part alcoolisés, titubant dans les rues ou se disputant les uns les autres. Nous pensons voir de vrais Aborigène… nous ne trouvons que des noirs qui veulent vivre comme les blancs, dans leur villes plus rien ne ressemble à de l’Aborigène, de l’Aborigène ils n’ont plus que la couleur et leur gros nez qui les caractérise tant.

les trains routiers, nos plus gros ennemis, ici un petit exemple de 70 mètres de longeur

durant notre périple, nous seront les voisins bien involontaire de nombreux feux de bush, celui-ci fut notre premier et Isabelle qui cuisine sur cette photo n'a pas la conscience tranquille et ne quittera pas des yeux ce feu qui deux jour plus tard s'arrêtera à 10 mètres de notre campement

ces feux de bush offrent un spectacles grandiose la nuit, une première pour moi aussi qui doit s'avoir d'ou vient le vent histoire de savoir si je peux dormir tranquil

 

Nous poussons encore quelques kilomètres pour joindre Cullen Point, un endroit où vous devez demander une autorisation et payer des taxes pour pouvoir y rester la nuit, du style 35$ pour finir sur un pseudo camping sans aucun confort, normale, ça fait sauvage. Nous retournons sur nos pas, regardons en détails tout ce qui pourrait nous faire entre apercevoir cette culture, mais rien, que des déchets et des canettes de bière qui jonchent le sol. De retour le jour même à Weipa, la décision est prise, nous allons faire demi-tour, d’autant plus que nous venons d’apprendre que pour rejoindre le Cape York, vous êtes obligé de prendre un petit bac pour traverser un petit bras de rivière, et aventure oblige, le prix fou de ce passage est de 88$. C’est complètement déçus de ce que nous venons de vivre que le lendemain matin nous rebroussons chemin et repartons en direction de Cairns.

dans les objets surprenants, voici la tondeuse à gazon aborigène, simple, économique mais très éfficaces... seul incovéniant, prévoyez des fleurs en plastiques si vous voulez que les tombes restes colorées

l'oeil éguisé ne pourra manquer ces petits détails qui montrent à quel point la tension est forte entre les aborigènes et les blancs (si je traduis bien, ca donne dans notre language moderne: cela fait 40'000 ans que vivons et respectons cette région, alors ne venez pas nous casser les c..... avec vos idées écologistes à la con alors qu'en 200 ans vous avez détruit la planète)

voici un beau spécimen de bougainvillier, énorme si vous le comparé à notre van juste en dessous, il n'est pas que merveilleux pour ses couleurs, mais aussi pour l'ombre que vous y trouverez pour faire votre repas de midi

 

Le paysage est toujours aussi monotone, la route toujours aussi merdique, à tel point que notre galerie de toit se casse et à chaque secousse, les vis de fixation pénètrent un peu plus dans le toit du véhicule. Ce n’est que plusieurs 100aines de kilomètres plus loin que nous nous apercevrons de cela, mais il est trop tard, le toit est percé… Ne nous reste plus qu’à espérer qu’il ne pleuve pas.

C’est le corps complètement fourbu que nous retrouvons plusieurs jours après des routes goudronnées, notre rêve de l’Australie en a pris un coup dans l’aile et tout ce que j’avais annoncé à Isabelle n’est plus, le pays à bien changé, il est devenu semblable aux autres pays industrialisés, l’Australie c’est beaucoup d’argent et de kilomètres pour franchement pas grand-chose. Heureusement que nous avons pu voir certain petit coin de paradis et que les animaux sauvages ont quant à eux réussi à nous donner du plaisir.

Sur le chemin de retours, nous décidons une d’une dernière folie, 1'000 petits kilomètres de détour par le centre du pays pour découvrir si possible la vie de ces gens qui ont décidés de vivre l’aventure de la mine, tout abandonner pour s’enterrer au fond de la terre, se retrouver dans de petits tunnels à plusieurs 10aines de mètres de profondeur et tenter de découvrir l’opale qui les rendra riche.

weipa, presque tout au nord de l'australie... heureusement qu'il y a de beaux couchés de soleil car il n'y a rien d'autre à voir

et toujours dans cette région, les mines, des mines géante qui demandent des véhicule géant... ici le camion arroseur qui meuille la terre de la piste pour éviter les nuages de poussière aux passages des camions bennes géants

un petit coin de parapluie contre un coin de paradis disait la chanson de brassens, ou quand un ange fait trempette dans une rivière pour se déchauffer comme elle dirait (heuu tite femme, t'as mouillé la chemise là )

 

En chemin, nous tombons encore sur des aberrations alors que nous voulions découvrir des tunnels de laves et des gorges. Une fois sur place, nous découvrons qu’une société privée a acheté les droits de visites et propose des tours à des prix incroyables, 45$ par personne pour 2 heures de découvertes de tunnels de lave, et pire pour la gorges… 3 heures de visite pour 73$ par personne et sans garantie qu’il y aille de l’eau… de qui se moque t’on…

Après 10 jours de routes en empruntant toutes les petites pistes 4x4 qu’il est possible pour ne pas être sur les routes et découvrir d’autres choses, nous arrivons enfin à destination. Grosse déception à nouveau car ce qui devait être un dépôt d’opales (opal deposit) à voir, n’est en faite qu’une petite ville perdue au milieu de nul part ou les seules opales à voir son colées sur le pupitre et les chandeliers d’une église… circulez, y a rien à voir.

enfin je l'ai eu, pris en photo celui qui ne se laisse pas prendre... voici le cousin du Kookaburra, le king fisher, il lui ressemble comme deux gouttes d'eau, mais sont chant est complèptement différent et le bleu des ailes plus intense avec du bleu en plus sur la queue, caché par les ailes, couleur que vous ne voyez que quand il vole

je vous disais que les rivières nous servait a tout, bain, douche, garde manger, boison et même la lessive... trop cool ces rivières...

en parlant garde manger pour les rivières, me voici près, en pleine nuit, lumière frontale, et mon piège à miam... mais de quoi parle.t'il ???

 

Complètement déçu, nous continuons notre quête des opales et finissons dans un petit village, Yapoon, qui change un peu du premier, nous y voyons bien des petites mines privées mais avec de gros écriteau "Keep Out" (dégage de là, casse toi) Je ne vous parlerai même pas du village qui est plus une ville morte, pas âme qui vive et pour la première fois après des mois de voyage, un coin sans Pub ?? Nous nous arrêtons pour la nuit dans ce village fantôme, sur la place prévue pour camper, le coin est sordide, heureusement il y a toilettes et douche gratuite sur une sorte de parking bétonné, nous en profitons au maximum et re retour au van, nous découvrons sur notre emplacement des déchets des mines alentour. Par jeu nous sortons notre marteau et commençons à casser ces débris pour y découvrir de petites veines d’opale.

bin je parle de ce que je pèche la nuit pour que nous aillons un peu de viande dans nos pattes, voici les écrevisses, un véritable régal pour les fines geules que nous sommes

haaaa, bin voila enfin une belle photo de notre van en plein effort... je vous présente choupette

et hop, encore un splendide spécimen de martin pècheur dont le bleu brille au soleil

 

Toujours aussi déçu, nous voyons sur la carte un autre petit village ou peut être nous aurions la chance de voir enfin ces mineurs et leur mine et à peine enfiler notre petit déjeuner, nous voila repartis à la quêtes des opales. C’est en fin de journée que nous arrivons car il a plu et la piste s’est transformée en une vraie patinoire, chaque trou sur la route s’est remplit d’eau boueuse, nous cachant la profondeur de celui-ci et à chaque fois que nous ne pouvons les éviter et que le bus fonces droit dedans, nous serons les dents en nous demandant ce qu’il va se passer.

Chaque descente ou chaque virage franchis est un vrai tour de force, à tout moment le bus suit la direction qu’il veut et pas celle que vous lui demandez de prendre, ces 100 kilomètres de pistes détrempée auront étés les plus difficiles de notre voyage et c’est heureux ou complètement exténués que nous arrivons en fin de journée dans ce petit village minier qui est pleins de promesses… aurions nous enfin touché au but ?

Nous commençons par nous arrêtez dans le club privé des mineurs après avoir rempli un formulaire, nous asseyons à une table et commandons deux ginger beer, boisson que nous avons découvert pour la première fois en Australie (un peu trop sucré, mais sérieusement pas dégueulasse ) et le spectacle commence… Nous en sommes sûr, vu la dégaine des gens, leur visage typé, nous avons vraiment l’impression d’être arrivé au Far-West, nous avons sûrement touché au but.

parfois mère nature nous gratifie de bien beaux moments, alors que nous étions sur une plage perdu en terre aborigène, nous découvrons cette belle coline jouant avec les couleurs...

... voici la plage perdu, nous avons profités de cet endroit désertique, nous étions comme robinson crusoé, heureux d'être seul à profiter d'une nature merveilleuse... le seul hic, dans la soirée l'eau est monté, monté sans interruption pour ne s'arrêter qu'a 2 metres du bus, ne nous laissant que deux petits metres de sables que nous n'avons pu employer fautes aux crocodiles encore... grrrr

plage perdue oui, mais pas paradis perdu, et malgré le fait que vous habitiez la planète depuis 40'000 ans, vous avez quelques petits soucis avec les matériaux moderne à voir, demain je vous apprend le recyclage.. mais vous inquiètez pas, vos semblables blancs sont pire que vous... jamais je n'ai vu consomation si importante de sacs plastiques qui finissent à tous vents

 

Les mineurs et mineures nous regardent du coin de l’œil, nous dévisagent d’un coup d’œil, se demandant ce que 2 touristes font dans le coin. Nous ne nous sentons pas vraiment les bienvenus, il ne leur faudra pas moins d’une heure pour que l’un deux enfin ose venir à nous pour nous questionner. C’est un Irlandais, ici depuis des années, et à peine reçu la permission de s’asseoir à notre table, les questions fusent... Comment sommes nous arrivés ici, qui nous a parlé de cet endroit et pourquoi sommes-nous ici… Un vrai interrogatoire fait dans les règles de l’art. Nous lui racontons notre histoire, notre voyage autour du monde en vélo, et nous tentons le tout pour le tout en inventant une histoire de rêve, le rêve une fois dans sa vie de passer un petit moment avec des mineurs, de vivre la mine juste un jour dans sa vie.

Nous avons passé son interrogatoire avec succès car notre homme se lève et passe de table en table vers les autres mineurs qui lui pose des questions nous concernant. Il revient vers nous de temps en temps pour nous poser la question qu’un de ses congénères lui a posé à notre sujet. L’examen a du être une réussite car d’un coup la tension tombe et c’est un défilé de mineur(e)s qui passent à tour de rôle à notre table, pour faire connaissance, mais surtout pour nous montrer le fruit de leur labeur.

encore une belle surprise de mère nature, ici un parasite qui à conquit le tronc d'un arbre en train de mourir

la courageause Isabelle, toujours prète à devancer vélo ou bus afin de s'assurer que l'eau boueuse ne cache pas un gros trou

voila le type de petite route à suivre que nous apprécions, des petites routes difficiles à faire mais qui vous réserve bien souvent de belles surprises

 

C’est un vrai moment de bonheur, nous avons vraiment l’impression d’être retourné dans le passé, leur tenue, leur gueule incroyable, tellement incroyable pour certain qu’il y aurait de quoi remplir une exposition de photo. Puis c’est un vrai moment de plaisir que de contempler les opales qui nous sont proposées. Certaine sont splendide en couleurs, d’autre impressionnante par leur grosseur, nous voyons défiler des pierres de plusieurs milliers de francs, certaines de plusieurs 10aines de milliers de francs. Puis c’est l’apothéose, une pierre est déposée devant nous, une opale d’un rouge que je n’avais jamais vue, que nous n’avions jamais vu, elle brille sous les rayons du soleil et nous laisse entrapercevoir une facette immense d’un rouge éclatant, facette qui renvois milles petits éclats. Nous avons les yeux qui brillent par tant de beauté, beauté éphémère car il n’en restera qu’une image au fond de nos mémoires. (on ne prend pas en photo les opales)

il y a deux objets qui pourrait définir l'australien, la planche de surf... ou la voiture en décomposition dans son jardin... ici, en terre aborigène, on a pas de jardin, alors elles pourrissent la ou elles meurent

encore une petite piste surprise, ici de la neige à 35 degrés au soleil... non, des collines de sable blanc semblable a de la craie

une autre curiosité de la nature, ici un ancien volcan dont les parties moles, avec les millénaires, ce sont  désagrégées, ne laissant qu'une montagne de gros rochers de granit ou certain arbres arrivent à prendre vie (black montagne)

 

Une dernière pierre nous est présentée, par un petit mineur complètement ivre, il dépose sur notre table une opale ronde, pas plus grosse que la plus petite de nos pièces de monnaie… Nous sommes surpris après avoir vu des pierres si impressionnantes. Nous nous regardons puis jetons un œil à la chose devant nous. Rien, elle n’a même pas de belles couleurs, elle est verte et bleu, vraiment rien d’extraordinaire.

C’est au moment ou je me saisis de l’opale que je comprends pourquoi les yeux du petit mineur brillait… La nature à bien fait les chose et quand j’incline doucement cette petite chose que je la découvre sous toute sa splendeur. Le hasard à fait que c’est une reproduction exacte du Yin Yang et a chaque fois que vous la pivotez d’un côté ou d’un autre, c’est l’une deux parties qui se met à briller à tour de rôle. Isabelle est sous le charme et j’aimerai tellement lui faire plaisir à cet instant, acheter la pierre en cachette et la faire travailler par un petit bijoutier qui en ferait un splendide pendentif. Malheureusement mes moyens du moment ne me le permettent pas, notre vie actuelle ne nous le permet pas… Si nous devions acquérir toutes les belles choses que nous croisons, il nous faudrait une semi-remorque tant nous croisons de belles choses.

malgré toutes les protections que nous employons, sans parler des précautions, isabelle se fait quand même dévorer le corps par les insectes en tous genres

voici le plus têtu de tous, la petite fourmi verte qui une fois qu'elle vous à attraper avec ses crochets,  elle levera son corps vers le ciel et ne lachera plus jusqu'à ce que sa proie meurt... (heuuu, elle sait pas sur qui elle est tombée la pauvre  )

un petit coin de paradis... ne trouvez vous pas? il fait chaud, très chaud, l'eau est fraiche, que feriez vous maintenant? Je vous le déconseil vivement car autant le coin est paradisiaque et l'eau bien frâiche par cette chaleur, autant une fois encore cette rivière est infestées de gros crocodiles d'eau douce de plus de 5 mètres... à vous couper définitivement l'envie de vous baigner

 

La nuit commence à descendre gentiment quand nous décidons de rester encore un peu dans ce club privé qui ressemble plus à un pub pour gueule cassée, les mineurs nous on indiqué un endroit où nous poser pour la nuit, donc plus rien ne presse. Mais voilà… le rêve ne pouvait pas être complet sans ce qui va se passer à ce moment là. A l’instant précis ou nous allons déguster notre poulet frittes, un mineur s’approche de nous et nous demande si nous serions intéressés de venir dormir chez lui, que sa femme et lui-même se ferait un plaisir que de nous accueillir. La réponse ne se fait pas attendre, c’est ce que nous espérions depuis le début de notre arrivée dans ce petit bled perdu et la chance est encore une fois au rendez-vous. Nous découvrons à la lueur de la pleine lune un autre monde, une impression de village fantôme nous envahit quand nous regardons autour de nous. Tout n’est que tas de pierrailles, machines rouillées et véhicules datant d’un autre siècle.

nous nous sommes cru un instant dans la forêt des na'vis (avatar) tant cette foret tropicale humide etait belle et touffue

nous y croisons même des orchidées

après l'avoir photographié sur une belle fleur rouge (galerie photo) le voici jouant les va et vient sur notre essuie-glace

 

La petite caravane dans laquelle le couple vit est très ancienne et plutôt en mauvaise état et le petit toit de tôle ondulées collé contre celle-ci abrite ce qui sert de salon et de salle à manger, de vieux tapis jonchent le sol. Le confort est vraiment très spartiate, mais il y a de quoi vivre, de quoi vivre la vie des mineurs d’opale du centre de l’Australie. La fin de la soirée est plutôt conviviale et c’est le sourire aux lèvres que nous allons nous coucher, contents d’avoir mener à bien cette journée et d’avoir rencontré Niki et Mikaël.

Le lendemain, la journée commence tôt, le soleil commence à peine à pointer ses premiers rayons que tout le monde est déjà debout, y compris le jeune chiot, molosse adorable que Isa aimerait bien délivrer de sa chaîne. Nos hôtes sortent la table de la cuisine et la pose à l’extérieur, juste à coté de notre van et prépare un bon déjeuner. De notre coté, nous sortons notre vieille cafetière italienne et préparons un bon café qui à l’odeur réveillerait n’importe qui. Nous faisons encore plus connaissance et une amitié naissante s’installe aux fils des phrases prononcées. Ils nous apprécient vraiment, aimerait passer plus de temps en notre compagnie, compagnie agréable et vraiment rare dans cette partie du pays d’après leurs dires. La femme alors nous demande de rester une nuit de plus, cela lui permettra de nous faire un excellent souper, typique de chez eux et leur laissera le temps de nous faire vivre pleinement une journée  de mineur.

C’est avec un grand plaisir que nous acceptons son offre ce qui à pour effet d’illuminer leur visage d’un grand sourire. Et la journée commence sur les chapeaux de roues… Première étape, la mine qu’ils creusent depuis des années, au début manuellement puis avec le temps et l’argent gagné par des moyens de plus en plus perfectionnés, on commence par la pioche, la masse et le burin, puis on passe par le marteau piqueur pour finir par la petite pelleteuse mécanique.

nous pensions les australiens écologique, nous nous sommes complèptement trompé, mais nous avons quand même réussi à touvé un petit parc d'éoliennes dont une bonne parties ne fonctionnaient plus

non, ce n'est pas la même photo de diamantin que dans la galerie, mais ils sont trop beaux et j'ai pas résisté

quand les australiens ne balaye plus devant leur portes et veulent interdire la vente de moutons aux pays arabes... ils oublient juste une chose... nous nous avons été choqué de les voir transporter leur chien presque de la meme manière et ce n'est que dernièrement qu'une loi à été votée, les obligeant maintenant à les attacher faute de chiens morts, trop souvent d'être tombé du pick-up

 

Nous nous coiffons d’un casque et nous voilà partis en direction d’un petit trou d’environ un mètre de diamètre dans lequel s’enfonce un petit ascenseur pour une personne. C’est la tête pleine d’images de documentaire vu à la télé qu’Isabelle prend place dans la petite nacelle qui, dans un bruit d’enfer, commence doucement sa descente dans les entrailles de la terre. A tour de rôle nous descendons dans la mine pour atteindre le 3ième niveau.(18m sous terre environ). L’impression est forte, l’odeur est toute aussi forte, comme celle respirée dans les bonnes vieilles caves en terre de nos grands parents, ces caves qui savaient si bien garder nos bons vieux vins. Nos yeux ont beaucoup de peine à s’habituer au peu de clarté que nous offrent les rares tunnels d’aération de la mine, de petits tubes de 30 centimètres qui remontent à la surface et laissent entrer l’air dans les fonds de la mine.

Niki allume un gros spot très puissant et nos yeux deviennent de vraies billes, nos pupilles s’écartent au maximum  et découvrent ce monde bien mystérieux. La mine s’étale sur une surface de 2'500 mètres carrés, un grand carré de 50 mètres par 50 mètres, puis à quelques mètres de la surface le premier étage de la mine s’étale de tout son long, puis quelques mètres encore plus profond un second étage, puis un troisième et pour finir, à 25 mètres sous terre le 4ième et dernier étage car les Opales ne se trouve qu’entre 6 et 25 mètres sous le niveau du sol.

l'australie est aussi le pays des papillons, nous en croiseront de vraiment splendides, quant à les prendrent en photo... c'est une autre histoire. Ici le Cressida Cressida (merci Philippe )

voila la fameuse pompe à eau à vent... l'éolienne tourne, poussée par le vent, en tournant elle actionne un mécanisme qui pompe l'eau pour la metre dans de grands réservoirs, ou dans des abrevoir pour les animaux domestique qui vivent ici en presque liberté sur des domaines énormes

l'eau, si rare dans ce pays, les animaux ont du s'y habituer, ou développer des trésors d'imagination, ici l'oiseau pousse doucement la manette pour que le robinet lache un petit gouttes à gouttes ou il pourra boire, elle est pas belle la vie

 

Les rayons puissants du spot lumineux nous laissent découvrir le 3ième étage, celui ou Mikaël et Niki cherchent depuis des mois ce précieux petit caillou, nous voyons devant nous une multitude de petits couloirs reliant de petites salles entre elles, le tout soutenu par quelques piliers naturels séparés du reste du sol par d’autres couloirs qui s’enfonce encore plus loin. A la surface, 50 mètres ne représentent pas une grande distance, mais sous terre, cette distance parait immense, nous avons l’impression de nous perdre dans ce dédale de petit couloir et petites chambres creusées à même le terrain. Nous arrivons enfin au lieu sacré, dans cette petite bulle tout au fond de la mine. Nous découvrons enfin la petite pelleteuse mécanique, appuyée sur le fond de la chambre, à demi enfoncée dans un nouveau couloir qu’elle était en train de creuser les jours précédents.

les perruches, grandes perruches et perroquets, nous en voyons toutes les semaines une espèce que nous ne connaissions pas, les couleurs sont vraiment hallucinante pour certain, mais tous sont merveilleusement beaux.. le seul hic, la nature ne fait pas bien les choses car leur chants ressemble plus à un cri d'agonie qu'un beau chant qui vous donne envie de l'écouter des heures

parfois, perdu au millieu de nul part, nous croisons de bien étranges bestioles, ici avec une rose géante sur le toit

l'australie, pays des contraire, pays à l'autre bout du monde, la tête à l'envers pourrions nous dire que même les cygnes sont pas comme chez nous, noir au bec rouge... fallait y penser  

 

Nous sommes de vraies petits enfants, n’arrêtons pas de poser des questions pour essayer de comprendre, de vivre ce que nous ressentons sur le moment. Arrive le grand moment, Mikaël démarre la pelleteuse et commence tout doucement à enlever de la matière devant lui, petite couche par petite couche, le tout sous les faisceaux lumineux du spot que tient Niki dont les yeux cherchent un petit indice étincelant dans les nouvelles parties de roches qui naissent sous les allés et venues répétés du godet de la machine.

Elle se rapproche de la paroi, balade les rayons lumineux sur toute la surface du mur de roche, recherche le petit éclat, le petit reflet que lui renverra la veine de "posh" comme ils l’appellent, cette matière vitrifiée qui renferme l’opale (silice solidifiée) à ce moment la tension monte, elle colle son nez sur la paroi et dirige son spot sur un endroit bien précis, gratte un peu avec les ongles… On ressent l’excitation du mineur, la folle impression, ce sentiment qui vous pique de l’intérieur quand vous trouvez la chose.

Cette excitation similaire à celle du joueur qui va gagner ou qui voit le cheval sur lequel il a tout miser passer devant les autres. Je comprends à ce moment précis pourquoi des hommes font cela, pourquoi ils sont assez fous pour s’enfermer sous terre et creuser à longueur de journée dans cette roche mole, les mineurs sont de grands joueurs, ils sont la pour ce moment précis, pour cette sensation folle qui envahit chaque partie de votre corps quand vous trouvez l’objets de vos recherches.

lui ne fait pas partie des plus beaux, mais la photo l'est

l'envers de l'endroit, ou comment perdre la tête en contemplant le paysage

enfin un tour du monde facile à faire, le deuxième que nous croisons depuis le début de notre voyage en 2008, du coup vous avons déja 2 tours du monde à notre actif

 

Objet précieux, pierres fines qui la plus grande partie du temps ne vous permettra que de manger durant le mois à venir, payer le carburant qu’il vous faudra pour continuer votre recherche, un jeu bien souvent sans fin ou tout simplement un choix de vie différent des autres, un monde ou les sentiments extrêmes existes encore et font partie presque chaque jour de votre vie. Niki continue de gratter le mur, puis se recule et reprend sa place initiale, ce ne sera pas pour cette fois. Nous passons plusieurs heures dans la mine, sans succès, pas l’ombre d’une veine brillante, alors ils nous emmènent dans une autre partie de la mine, plus profonde encore et nous montre une veine qu’ils ont trouvé il y a quelques jours, une veine qu’il faudra sortir au marteau et au burin pour ne pas casser, ne pas fendre le petit trésor qui perdrait une grande partie de sa valeur.

C’est la tête pleine de sensations et les yeux encore tout brillant d’excitation que nous nous dirigeons vers le tunnel qui remonte à la surface, le tout premier tunnel creusé avant que l’ascenseur soit installé, un long tube de plus de 20 mètres de haut par lequel la lumière vive du soleil nous éblouit. Une petite échelle de métal est fixée à même le tube creusé dans le sol. A tour de rôle nous faisons le grand écart pour attraper l’échelle sur le fond, puis un par un nous gravissons les échelons qui nous ramènent à la surface.

La montée semble interminable, fatigante, les muscles ne sont pas loin de se crisper et durant la montée, nos yeux regardent le fond de la mine, 20 mètres plus bas, nous n’avons aucune sécurité, aucune corde qui stopperait la chute si nous devions manquer une marche, chute mortelle très certainement… N’y pensons pas, restons concentrés sur les échelons qui  apparaissent devant nous à chaque pas de fait. Nos yeux regardent cette lueur vive qui se rapproche, qui fait mal aux yeux qui se sont habitués au peu de lumière des profondeurs.

nous les avions déja croisé une fois sans pouvoir les prendre en photo, mais les habitants du coin ne voulaient pas nous croire car ils disaient que les dromadaires vivaient que dans le centre du pays. Dans le centre, nous les avons à nouveaux croisé, mais cette fois ils sont dans la boite

les australiens sont les rois de la décheterie sauvages, ruclons comme nous disons en suisse, et il est fréquent de croiser des objets encombrants abandonés un peu partout

durant nos baignades dans des trous d'eaux boueuse quand nous n'avons pas de chance, ou dans des rivières cristalines quand la chance est avec nous, il est fréquent de croiser un bon nombres d'animaux fort sympatique comme ici les tortues d'eau douce

 

A la surface, nous réalisons la folie de cette vie, la folie ou la beauté, ce n’est pas à nous de juger et ce n’est pas ce que nous cherchions en venant ici. Nous ne voulions que vivre un jour de plus de manière intense, découvrir d’autre manière de vivre et c’est exactement ce que nous avons fait, c’est ce que nous avons vécu, nous avons été l’instant d’un moment deux mineurs à la recherche du trésor. Encore un jour où nous avons découvert quelque chose, encore un jour ou nous sommes heureux d’avoir suivi une route différente.

Nos hôtes veulent encore nous en donner plus car ils voient au fond de nous ce bonheur de vivre un moment unique. Ils veulent nous faire ressentir le plaisir unique de la découverte et nous emmènent chez un de leur ami qui vient de leur téléphoner( satané téléphone satellitaire). Cet ami a entendu parler de nous, cet ami a trouvé une veine et il sait que dans le tas de gravas qu’il a remonté en surface que nous devrions trouver des opales. Et nous voila, Isabelle et moi armé d’un marteau, cherchant du regard ce bout de roche brillant au soleil puissant de midi. Quand nous en découvrons un, nous ressentons à nouveau cette excitation, excitation qui s’intensifie encore plus que le marteau s’écrase contre le petit bloc de pierre dévoilant ce qui se cache à l’intérieur, libérant cette veine qui n’attendait que notre venue pour voir la lumière du jour.

mais parfois ces rencontres ne sont pas aussi sympatique que nous le souhaiterions, comme avec le serpent

mais ne nous plaignons pas car parfois arrive des rencontres incroyables, comme ici avec le platypus ou ornithorynque, rencontre autant magique que rapide car il est bien trouillard notre ami

et parfois la chance nous sourit, avec la découverte d'animaux inconnus jouant avec les nénuphares

 

Nous allons avoir beaucoup de chance, je dirais même plus, qui aurait pu deviner qu’au moment où le marteau casserait ce bout de roche que nous allions devenir riches, sûrement personne et encore moins nous même, mais bizarrement nous ne sommes pas devenus riches en trouvant l’opale extraordinaire, nous ne trouverons que de petits bouts, petits bouts sans grande valeur,  mais petits bouts qui ont enrichi notre âme d’une nouvelle expérience, petites choses splendides sans valeur marchande qui pourtant qui vous apporte beaucoup plus que vous ne pouviez imaginer au début de l’aventure, petits fragments de pierre que Isa enferment dans sa main, elle sait exactement ce qu’elle veut en faire.

la nature nous aura vraiment surpris pendant la découverte de ce continent, ici avec des racines aériennes qui font de la dentelles autour d'un tronc d'arbre

quand ce n'est pas des trains routiers que nous croisons, ce sont des convois exceptionnels que nous croisons, tout aussi dangereux, mais lui bien plus lent

et encore un feu de bush, celui-ci c'est le fameux feu de mon histoire un peu plus bas...

 

Aventure qui une fois encore fait briller nos yeux et fait surgir du fond de nous ce sentiment qui revient si souvent, la chance, le bonheur de pouvoir vivre cette vie… Le soir venu, comme promis, Niki nous prépare un repas de sa région natale, les baltiques, repas que nous dégusterons à sa juste valeur, repas que nous savourons à chaque bouchées repas qui nous fait regretter les saveurs de chez nous tant la cuisine Australienne est pauvre. Après une chaleureuse soirée et une nuit réparatrice, nous sommes parés à partir, continuer notre voyage et malgré le fait que nous nous connaissions que depuis deux jours, les adieux sont poignants, les moments passés ensemble furent intenses et complets, enrichissants, à tel point que nous avons l’impression de quitter de vieux amis et que nous ne savons pas quand nous les retrouverons, et pour Isa d’avoir passé un moment en « famille ».

un belle échassier, environ 1,5 mètres de hauteur, le brolga, la plus grande grue du monde, petit oiseau très sympatique qui chaque matin crie tout ce qu'il peut en faisant une danse assez spéctaculaire

heuuuu, lui, je ne vous le présente plus

et voila notre Isabelle en train de faire à nouveau la folle avec son copain du jour... demain je vous parie qu'il vient prendre le thé à la maison

 

Ainsi va notre vie, des rencontres furtives, des moments partagés qui ne durent que l’instant d’un moment, des instants courts mais intenses, des sensations fugaces ou tenaces, mais toutes ces choses ont un point commun, elles ne durent qu’un petit instant de notre vie, puis tel de l’éther, vont s’évaporer petit à petit pour ne former plus qu’un souvenir qui restera en nous jusqu’à la fin. Après cette belle aventure, c’est un peu triste que nous nous dirigions vers Brisbane, nous savons que notre périple australien touche à sa fin, ils ne nous restent plus que quelques 100aines de kilomètres à parcourir avant de trouver une autre destination, trouver d’autres aventures à vivre ou découverte à faire, un autre pays où nous pourrons recommencer notre histoire… recommencer ou poursuivre, peu importe, il nous reste quelques kilomètres à faire, profitons ‘en.

C’est sur cette pensée que je quitte la grande route bitumée, que nous nous enfilons sur un autre petit sentier de terre et de poussière ou nous espérons pouvoir vivre encore une aventure, faire encore des découvertes, voir encore quelques choses qui comme tout le reste nous grandit, mais jamais je n’aurai pensé trouver ce qui nous attend plus loin, perdu au milieu de nul part.

qu'est ce que je vous disait, nous travaillons sur le site internet et lui maintenant s'invite tous les jours et ce permet même des petites folies comme venir nous renifler... il a pas peur lui

et la voila cette fois en compagnie de deux copains... faut vraiment que je la surveille

l'australie est aussi le pays des reptiles (nonnn, ne me parlez plus de crocodile  ) et nous croisons souvent des lézards bien étrange, parfois petit comme sur cette photo

 

Cela fait plusieurs jours que nous serpentons sur de petites pistes torturées par l’eau, que nous voyons courir à côté du van ces curieux oiseaux appelés Emus et que des kangourous fous se jettent juste devant nos roues m’obligeant bien souvent à des manœuvres périlleuses pour les éviter, Isa est aux aguêts, tant je ne dois même pas leur faire peur ;). Ce matin là, le vent est de la partie, il souffle puissamment sur le paysage, soulevant des nuages de poussières et au loin nous voyons un nuage gris qui part du sol pour s’élever haut dans le ciel.

Plus nous avançons vers ce nuage grandissant, plus nous imaginons la puissance de ce feu qui dévore le bush, nous en avons croisé beaucoup, mais celui-ci doit être impressionnant à voir le nuage de fumée qu’il provoque. D’un coup la piste tourne sur la droite pour notre plus grand plaisir car nous allons longer ce feu et très certainement pouvoir faire de belles photos pour alimenter le site et mettre autre chose que des paysages et des oiseaux  Après quelques kilomètres, le vent venant de notre gauche et poussant le feu dans notre direction, nous décidons de nous stopper un bref instant car le feu n’est plus qu’à un petit kilomètre et le soleil masqué par le nuage de fumée donne une luminosité vraiment incroyable au paysage dévasté par les flammes. Je stoppe le bus, je suis juste où il faut pour de belles photos.

l'eau si rare, mais quand il y en a, c'est vraiment trop, et voila notre première cabine téléphonique sur pilotis

ne manque plus que le papa sur cette photo de famille des Emus (semblable à une autruche)

hééé non, ce n'est pas celle de la galerie photo, j'ai eu le temps de prendre 2 photos... sont trop belles hein dit

 

J’ouvre la fenêtre du van et commence à mitrailler ce qui se trouve devant moi quand d’un coup je sens des choses venant me percuter en pleins visages… Je décolle mes yeux de l’appareil pour voir ce que cela peut être, je ne vois rien… bizarre… je retourne mon visage vers les flammes et m’apprête à refaire des photos quand je reçois encore une chose en plein visage… Isabelle crie de peur et surprise, elle a aussi reçu quelque chose dans le visage, puis d’un coup la carrosserie est frappée à de multiples endroits, comme si du gravier venait frapper le véhicule. Je vois enfin de quoi il s’agit, c’est de gros criquets qui fuient les flammes, ils arrivent par centaines, par millier, puis c’est des 10aines de milliers de ces insectes qui traversent la route ou viennent s’écraser contre la carrosserie.

en voila un bien plus gros, avec une drôle de carapace et une queue très courte et large, sans parler de sa belle langue bleue, qui pour une fois ce laisse prendre en photo de tout près, je dirais même plus, il pose...

...mais quand Isabelle arrive à mes cotés, ils se fache très fort et lui en veut beaucoup, dés qu'elle part, il se laisse à nouveau prendre en photo, isa revient et il recommence son cirque, on a beaucoup rit

notre voyage touche bientôt à sa fin, et les arbres commence seulement à être en fleur, il parrait même que dans 2 mois le desert d'australie va se couvrir de fleurs

 

Je ferme la fenêtres et nous regardons avec stupéfaction ce nuage vivant traverser la route et chercher refuge dans les hautes herbes de l’autre coté de la piste, fuite très certainement vaine car vu la hauteur et la puissance des flammes, le feu ne va avoir aucun problème pour traverser la route sans le moindre effort. Fuite ou course contre la mort, sûrement déjà perdue vu la vitesse à laquelle les flammes volent sur le sommet des hautes herbes sèches poussées par un vent violent et il fait de plus en plus chaud.

Il est temps aussi pour nous de penser à notre sécurité car le feu arrive à grande enjambée et l’idée d’être dans une situation similaire mais au guidon de mon vélo, me glace le sang, j’en fait part à Isabelle qui pense à la même chose, depuis même quelques bonnes minutes avant moi !. Le bus redémarre doucement sur cette piste poussiéreuse, puis au bout de quelques kilomètres nous reprenons un peu de distance sur le feu qui grossit à vue d’œil.

nous voila sur les pistes mouillées à la recherche de l'opale perdue, ou devrais je dire sur une patinoire à la recherche d'une ligne droite sèche 

on s'habitue à presque tout en voyageant de la sorte, même que ces toilettes qui ne sont qu'un trou recouvert d'un placet et je vous évite la description de l'odeur en pleins soleil, bin même ça commence à faire partie de la normale

Nous en arrivons à nous fondre tellement dans le pays, que même un sandwitch spaguetti saucisse mayo en devient normal

 

Soudain l’imprévisible se produit, le van ralentit petit à petit, je ne comprends pas, j’appuie plus fort sur la pédale des gaz mais rien, inexorablement le van ralentit pour au final s’arrêter. Isabelle me regarde, les yeux pleins de questions, pensant sûrement comme moi que ce n’est pas le moment de faire une pose pipi ou toute autre pose car le danger du feu est loin d’être écarté. Rien à faire, le moteur fonctionne toujours mais il ne répond plus à mon appel insistant du pied sur les gaz.   Il me faut peu de temps pour comprendre que le câble de la pédale des gaz a du casser, il ne me faut pas plus de temps pour comprendre que nous avons un sérieux problème de sécurité si je ne trouve pas de solution rapidement. J’informe Isabelle de notre problème, que je pense que c’est un problème de câble, que je vais régler le cas mais que je veux en premier fumer une cigarette…

et voila encore un spécimen jamais vu de perruches.. croooo beau

quand je vous disais que parfois l'eau monte si vite et de manière si surprenante, ici la carte n'indique aucune rivière à des 10 aines de kilomètres à la ronde, et encore moin d'un lac (nouveau lac du au cyclone de février)

par contre cela ne déplait pas a ces cormorans qui se dore la pilule sur les partie emergées de la route, nous, il nous faudra faire 100km de détours pour nous retrouver juste 2 kilomètres plus loin sur la route, la ou ce nouveau lac s'arrête

 

Drôle de comportement allez vous penser… Pas pour moi, car je n’y connais rien en mécanique, je n’ai jamais ouvert le capot d’une voiture si ce n’est pour rajouter un peu d’eau dans le radiateur, et j’ai un souci sur les bras, je dois avoir un peu de temps pour analyser la chose, voir quelles sont les priorités, chercher une solution à un problème qui ne fait pas partie de mes connaissances, et cela rapidement car le feu regagne du terrain sur nous et il est loin de se calmer. Une Cigarette, 5 petites minutes pour penser à tout et trouver une solution.

5 minutes pour réfléchir sans qu’isabelle s’en rende compte, pas qu’elle panique à l’idée que je ne sais pas quoi faire, que je suis devant une situation que je n’ai jamais vécu, devant un problème sérieux, 5 petites minutes ou mon cerveau se transforme en machine à penser, carburant comme rarement il le doit, mais la situation l’oblige et je dois nous sortir de ce mauvais pas. Je fume doucement, comme pour faire durer la cigarette, pour me laisser plus de temps mon cerveau aussi fume et mes doigts commencent à se mettre en action, toucher cette pédale de gaz et essayer de comprendre la chose.

C’est bien ce que je pensais, le câble a du lâcher dans le moteur car je le vois, la, juste sous la pédale et il bouge quand j’appuie sur cette foutue pédale. Il va où ce damné câble, sûrement dans le moteur, mais où et j’ai beau me coucher sous le van, je ne vois que ce câble qui rentre dans une gaine avant de disparaître dans la carrosserie.

Ma cigarette arrive à la fin, j’ai soulevé le fauteuil du bus pour voir le moteur, mais je ne retrouve pas ce câble, il y a tellement de câbles, lequel est le bon… plus qu’une taffe à faire sur ma cigarette, alors je demande à isabelle d’appuyer avec la main sur la pédale, en espérant que cela fera bouger le câble et me permettra d’aller de l’avant dans ce problème. Gagné, je vois enfin un petit bout de câble bouger à la sortie d’une gaine, je le suis avec les doigts et horreur, découvre que j’avais vu juste, le câble c’est sectionné quelques centimètres avant son attache dans le moteur.

alors quand il n'y a rien d'autre à faire, autant prendre cela avec philosophie non?

après martine aime les animaux... pardon Isa... voici isa à la mine

les racines des plantes profitent des trous d'aération de la mine pour faire de belles racines

 

La panne est sérieuse et le feu se rapproche dangereusement de nous, au beau milieu du bush sans réseau aucun. Pas moyens de fuir à pied car le feu est bien trop rapide, on ne peut rester sur cette petite piste de sable de deux mètres de largeur, pas assez large pour nous offrir une sécurité. Je lâche un "tout le monde dans le bus" et tente le tout pour le tout. Je sais par expérience que si je joue un peu avec l’embrayage, je devrais pouvoir faire avance le bus, puis passer les vitesses les une après les autres, nous n’irons pas bien vite, 10 à 15 kilomètres heures, mais bien plus vite qu’à pied.

Je démarre le van, puis joue avec mon embrayage, doucement, lentement, et le van se met à vibrer, puis à avancer tout tout lentement.  Je tente de passer la deuxième vitesse en profitant d’une toute petite pente, ça marche, je peux même enclencher la troisième vitesse en arrivant en bas de celle-ci. La piste continue à plat, les roues s’enfoncent dans le sable, le ralentissant, m’obligeant à repasser en deuxième. Heureusement une petite pente s’offre à nous, la troisième est passée, puis la 4ième vitesse enfin et notre vitesse de croisière monte à 15 kilomètres heures, nous éloignant petit à petit du feu.

Je retrouve petit à petit le sourire, je me dis que j’ai choisi la bonne option, même si mon cerveau continue à fonctionner à plein régime car je pense au pire et cherche encore la solution. La piste est en très légère pente et nous filons maintenant à presque 20 kilomètres heures, mais voila, ce que je craignais arrive, je regarde Isa, cette chose est là, devant nous, nous ne pourrons très certainement pas franchir cet obstacle, une simple petite montée, une chose si bête qui va nous stopper et permettre au feu de nous rattraper.

le spot viens de s'allumer et nous découvrons les lieux avec surprise

évidement Isa ne peut s'empècher de toucher à tout... la prochaine fois que nous croisons une ville, j'achète une laisse

et bin non, ce n'est pas aujourd'hui que nous trouverons la belle opale... pas grave, l'expérience fut unique

 

On dit qu’imaginer le pire c’est savoir naviguer… Ce jour là ce fut le cas, car j’ai prévu le pire, j’ai prévu cette montée et la fin de notre fuite, j’ai prévu le temps qu’il faudrait au feu pour nous rattraper, j’ai revu en mémoire ce moteur que je venais de découvrir, j’ai revu en détail tout ce que nous transportions, chaque petite boite, chaque contenu de boites et revu le jour de notre départ où j’hésitais à prendre notre petite boite de réparation pour nos vélos et pour finir la prendre avec nous, et comme un puzzle, mon esprit à fabriquer durant notre petite course une réparation possible

Ne reste plus qu’à savoir si j’ai bien estimé le temps qu’ils nous restent avant l’arrivée des flammes, voir si mon puzzle imaginaire peut se concrétiser dans la réalité. Ni une ni deux, je descends du véhicule et comme un automate, exécute mon puzzle,  je demande à Isa de descendre et tout le reste s’enchaîne comme si j’avais déjà vécu ce que je faisais, comme si je savais exactement quoi faire, où prendre les choses, comme-ci cette réparation était pour moi la répétition d’un exercice fait et refait, tellement répété que je pouvais le faire les yeux fermés.

je me demande bien ce que nous allons manger ce soir hé hé hééé

le monde des mineurs, ou les paysages lunaires bien souvent

certain viennent fouillé dans l'immense tas de déchets que tout les mineurs viennent déposer ici, d'autre parcour le tas à longeur de journée dans l'espoir de trouver une opale perdue, et cela arrive souvent vu les moyens mécaniques employés actuellement car très rapides et si vous ne travaillez pas à deux, pas facile de voir le petit eclat dans la parroi (le petit point noir sur le tas, c'est isa et il monte à au moin 10 mètres de haut si ce n'est pas 15)

 

30 minutes plus tard tout est en place, ne me reste plus qu’à tester la chose, et me remercier d’avoir pris avec moi notre caisse de réparation pour nos vélos car il y avait un câble, des serre câbles et tous mes petits outils de bricoleur du dimanche. Je me remets derrière le volant, Isabelle s’installe à l’arrière du bus car j’ai du laisser son fauteuil soulevé pour avoir un accès continuel au moteur. Je tourne la clef, je jette un dernier regard à isabelle, comme pour lui dire Inch Allah et je teste ma réparation. Ca marche, les débuts sont un peu hésitants, la conduite un peu gauche, mais cette réparation va nous permettre de partir d’ici, dans le pire des cas nous mettre en sécurité et dans le meilleur parcourir les 80 kilomètres qui nous séparent de la « ville » la plus proche. ( Ce qu’il ne vous dit pas, c’est que la réparation est géniale, mais l’oblige à tirer le câble de fortune à la main, main protégée dans un vieux gant de chantier pour ne pas plus se blesser, tout cela en conduisant !)

la j'ai craqué, et malgré le fait que nous en croisions tous les jours des différentes, celle là ma coupé le souffle par la beauté et l'harmonie de ses couleurs

si vous ne saviez pas à quoi ressemble une forêt tropicale humide, bin en voila un petit bout, maintenant vous savez

Non ce n'est pas une photo portrait, mais durant cette balade, une libellule ne voulait plus me quitter, elle m'aimait si fort qu'elle monta jusqu'à mes lèvres, me déposa un bisou avant de filer vers d'autre lieu

 

C’est ainsi que s’achève ce périple, une heure plus tard nous serons arrivés à la ville, la réparation fonctionne tellement bien que je roule presque normalement, et même le garagiste est plutôt surpris de voir cela, pire, quand il me dit que ce n’est pas réparable, le van est trop vieux, la pièce n’existe plus. Je lui demande de me fournir un câble et que je m’en occuperai. Par curiosité, il viendra quelques jours plus tard avec un câble qui n’est pas prévu pour notre van, peu importe, je sais maintenant que j’ai fait pire avec moins, donc ce n’est pas ça qui va me retenir ou me faire peur et une heure plus tard, tout est en place et le garagiste très surpris de cette réparation…

Sur les 100aines de kilomètres parcourus après, ma réparation provisoire s’avère être tellement bien faite que j’en oublie complètement son existence. Une 100Aine de kilomètres nous séparent encore de Brisbane, mais Ils nous restent un dernier petit détour, obligatoire, nous devons retourner en haut de la Lions Road,  route de montagne isolée, interdite aux camions et caravanes, route que nous avons fait à vélo et qui rejoint la bordure du Queensland. Je dois tenir une promesse, et il n’y a qu’à cet endroit que je pourrais le faire.

Le point de vue du "the Loop" nous attend, fidèle à nos souvenirs, cet endroit est vraiment magique pour nous… Imaginez… Une vue à vous couper le souffle sur un petit promontoire qui raconte l’épopée de ces centaines d’hommes qui ont construit au début du siècle cette voie de chemin de fer (je vous en ai déjà parlé), avec des milliers et des milliers d’oiseaux et animaux de toute sorte qui à la nuit tombée se mettent à entonner leurs cris ou chants, souvenez-vous des bellbirds et leurs notes métalliques, cristallines, à tel point que nous ne pouvons que nous taire, tant le brouhaha est prenant, enivrant.

toujours des surprise dans ces forets que j'apprécie vraiment, parfois belle et surprenante comme cette racine...

....parfois belle et surprenante comme cette tête de serpent juste la devant nous...

...nous nous figeons sur place, pour ne pas l'effrayer (heuuu, je sais pas qui des deux est le plus effrayé  ) nous ne sommes qu'un 1 mètres les uns des autres...

 

Nous sommes tombés d’accord Isa et moi, pour décider que c’est l’endroit tant recherché depuis des mois. Je sors de sa cachette les alliances et nos verres en aluminium d’Iran, nous écrivons un petit mot, Isa attache d’un ruban rose ce qu’elle doit lier. Je selle le tout, empaquette le trésor, enjambe le promontoire et file plus en bas dans la pente avec ce qui me sert de pelle, face à la vue imprenable, et je creuse, creuse cette terre très dure, rocailleuse, sûr que jamais personne ne va penser à ce que ce trou va enfermer.

Isa reste aux aguêts, tout d’un coup elle me siffle, une voiture arrive, je planque vite fait mon trou commencé et la rejoins sur la petite table, nous commençons à jouer aux cartes comme si de rien n’était. Un homme arrive pour profiter de la vue époustouflante au crépuscule, il a des jumelles, va rester longtemps, bien trop longtemps au goût d’Isa. S’est-il aperçu de notre stratagème, mais non Tite Femme, il s’en fout de nous, il est dans ses pensées, pas vu le trou à peine camouflé ! Enfin il s’en va.

Le Lion’s road Loop est à nouveau à nous. Je refile dare-dare creuser, il me faut bien 20cm de profondeur, et je butte sur de gros cailloux, je transpire à grosses gouttes, c’est que la nuit arrive à grands pas. Ça y est, j’ai fini, j’appelle Isabelle qui me regarde d’en haut, elle descend me rejoindre, elle a cueilli un bouquet de bleuets, nous déposons le paquet dans sa cachette, Isabelle y jette les premières poignées de terre, je me retire, je la laisse tranquille faire ses adieux. Je suis content à cet instant, j’ai tenu ma promesse.

Promesse faite à Loulet, le père d’Isabelle, le 3 juin 2010, quant à quelques heures de sa mort programmée, encore couché sur le canapé du salon, il m’appelle, prend ma main et y dépose tendrement dans le creux, deux petites alliances, la sienne et celle de Nana, sa petite femme partie il y a presque 2 ans. Il referme ma main, l’entoure de ses deux siennes et plonge son regard dans le mien. Je vois ses yeux rougir, son visage laisse apparaître la grande émotion qui l’habite à ce moment précis, une larme coule...

il a senti notre présence mais ne nous vois pas (moi aussi je connais le coup du : je bouge pas donc tu me vois pas) alors il se redresse doucement mais surement pour tenter de voir ce qu'il sent...

... et la nous voyons que nous avons à faire à un très gros spécimen, je crois avoir reconnu un pyton, c'est pour cela que je suis resté devant lui, mais ses 4 mètres de long ne nous on pas laissé de glace...

nous voilà au loop, ou nous avons enterré les alliances et le lendemain matin, pour bien finir cette belle histoires, une nouvelle amie inconnue arrive avec son rouge, bleu et vert, nous sommes sous le charme de cette nouvelle perruche

 

Son regard toujours plongé dans le mien, ses mains entourant toujours la mienne, il parle enfin… David, j’ai une chose à te demander… Prend ces deux alliances, emmène-les avec toi en Australie, et quand tu trouveras le plus bel endroit, le plus magique que tu puisses trouver, enterre’ y nos deux alliances, que nous puissions être à nouveau unis, unis dans un bel endroit, pour l’infini… Pour l’infini et Au-delà… C’est chose faite.

Nous sommes le 11 octobre 2011, il est à peine 19h, nuit de pleine lune pour rendre le moment encore plus magique, couronnée par un étrange phénomène, comme si le hasard achevait de bien finir les choses : Pendant une demi-heure, un bruit grandissant à vous étourdir, monte comme une symphonie, des milliers, des 10 aines de milliers de grenouilles se mettent à chanter à tue tête, la montagne se transforme en un concert de bienvenue. Isabelle est heureuse, elle y ressent la certitude de l’endroit idéal pour un repos éternel. Isa est comblée, elle les sait en paix et en complète communion avec la Nature et la Montagne. Nous pouvons maintenant reprendre la route, rejoindre Brisbane ou nous attende Aurélia et Hug que nous ne pourrons jamais assez remercier de nous avoir héberger durant toutes ces semaines.

Je suis d’autant plus content de m’y rendre car Julie, ma fille, est aussi chez eux, elle à décidé de venir passer un an dans ce pays pour y apprendre l’anglais, plutôt le perfectionner, décision intelligente et surtout courageuse. Cela va m’offrir une occasion unique, rare, voir ma Tite Julie, la regarder vivre maintenant que c’est devenu une femme, découvrir les choses que je ne connais pas encore d’elle sous cette forme, sous son aspect d’adulte, voir en réel ce que mon amour et tout ce que j’ai essayé de lui transmettre peuvent bien donner… (hééé, pas mal à première vu)

et voilà encore un autre réptile, un bon 70 centimètres et de jolies couleurs

encore un autre réptile qui vient de se jetter sur sa proie... ha non zut, je vous présente julie et son père... oui moi

voila encore notre ami de tout à l'heure, mais cette fois il pose sur une sculpture de pyton... comme les choses sont bien faite

 

C’est ainsi que fini notre voyage dans ce pays, je pourrai encore vous en dire des choses, par exemple sur les Australiens eux même, mais comme ce n’est pas vraiment des choses reluisantes, je préfère me taire et si un jour vous passez dans le coin, vous pourrez vous faire votre propre idée de ce pays, de ses habitants, de sa faune et sa flore, un pays immense, un pays que nous ne regrettons pas d’avoir fait, enfin de justesse, mais un pays qui n’est vraiment pas à faire en vélo à moins d’avoir encore des choses à se prouver ou un sérieux manque de reconnaissance…

Voila, c’est en très résumé ce que nous avons vécu durant tous ces mois de silence, maintenant nous cherchons une porte de sortie, très certainement pour l’Asie, en fait, c’est le prix du billet d’avion le moins cher qui décidera de notre destination, (je viens d’apprendre notre destination, nous voilà partit pour Singapour en Malaisie) mais comme vous vous en doutez, cela est une autre histoire (rhâaaa comme ça me manquait cette petite phrase )

Histoire que nous vous conterons cette fois bien plus rapidement et précisément, quelque chose de moins raté que ce récit australien, enfin si nous arrivons à passer le problème d’embarquement de tout notre attirail… alors à très bientôt pour de nouvelles aventures qui ne manqueront pas d’être aquatiques vu la saison des pluies… 

ce n'était pas la saison des fleurs, seul petit regret car il y en a de bien belles

Frank Yamma, un artiste aborigène qui nous charmera par sa voix et ses chansons http://www.youtube.com/watch?v=vo80_YW_ATc&feature=related

et pour finir en beauté, en couleur, voila encore un drôle d'oiseau, un australien

 

17 décembre 2011

Mais qui aurait cru que je ferais une dernière mise à jour Australienne… bin pas moi, mais voila, nos 10 derniers jours ont été parsemés de cool petites histoires et anecdotes que je ne pouvais ne pas vous raconter en résumé…

Après être encore resté 3 jours de plus chez ma petite sœur, petite pose qui nous à permis de faire la connaissance du fameux serpent King Brown. Un beau spécimen de 1,5 mètre qui se baladait dans la propriété, pas le choix vu que c’est le deuxième serpent le plus dangereux au monde, de plus nous dormons sous tente au sous-sol car il y fait plus frais, donc pas vraiment envie de le retrouver dans le coin ou carrément sous la tente…

Malheureusement pas le choix, j’ai beau demandé aux gens qui nous ont avertis de sa présence, aucun d’eux ne sait s’il existe un numéro de téléphone pour le faire enlever, je dois m’en charger, pas possible de le déplacer, je n’ai qu’une seule option, lui enlever la vie pour préserver celles des autres. Le vilain c’est réfugié dans une canalisation de la maison, il peut maintenant sortir de n’importe où dans la maison.

Seul je ne vais pouvoir gagner sur lui car il est agile, très rapide et très agressif quand il se sent en danger, cela ne lui pose aucun problème de vous foncer droit dessus et sa morsure ne pardonne pas si vous n’êtes pas pris en charge rapidement. Je demande à Hugues de remplir un sceau d’eau chaude et de le verser dans la canalisation, moi je vais l'attendre à sa sortie au bout du jardin où la canalisation se termine.

je ne reconnais ni ma fille, ni ma soeur... c'est fou ce que peu faire halloween sur certaine personne

quelques jours avant le départ, scéance  photos dans un joli parc, pour le souvenir

Aurélia et Zeeva, la dernière de la famille, dans la piscine en train de dire: Maman, il me veut quoi le tonton mal rasé

 

L’eau bouillante arpente la canalisation et Hugues vient  me rejoindre en courant. La suite est presque drôle car à peine à mes côtés, le serpent sort d’un coup et se met en boule, complètement désorienté par la brûlure de l’eau. Il en faut pas plus pour que Hugues fasse un bon en arrière avant de courir quelques mètres pour s’éloigner du serpent si rapidement sorti de son trou J’aimerai pouvoir laisser mon rire sortir mais je ne le peux pas car le serpent tente de reprendre ses esprits et se met maintenant en position d’attaque, je dois agir maintenant.

A peine mon cerveau a-t’il analysé la situation que mon bras se tend vers l’arrière, la main tenant fermement le coupe-coupe que j’ai pris dans ma remorque. Le bras complètement en arrière je peux frapper car le serpent regarde Hugues qui était en train de s’éloigner, c’est le moment propice, mon bras, tel la corde d’un arc, se détend d’un coup dans un grand balayage, la distance est parfaite, le geste précis, le serpent passe de vie à trépas s’en sans rendre compte, la tête du reptile tombe sur le sol, à coté de son corps qui continue de bouger comme si de rien n’était, même la mâchoire du reptile tente encore de morde.

Je n’apprécie pas de tuer un être vivant, sauf quand il s’agit de me nourrir ou de me défendre, mais dans le cas de la défense, j’ai toujours un pincement au cœur, me demandant sans cesse s’il n’existait pas une autre solution que de lui ôter la vie. Souvent un cri puissant ou des gestes d’intimidations suffisent bien souvent à faire fuir le danger, mais dans ce cas précis, cela n’aurait fait que de déplacer le problème d’une ou de deux maisons. Je n’avais pas le choix et j’en accepte mon geste.

allez je craque, trois petites photos de la journée souvenir...

...tout simplement parce que je trouve...

...que je commence à devenir bon et que ces photos sont belles, pardon... très belles

 

L’histoire du serpent terminée, nous voila à nouveau sur la route, en direction de Brisbane ou dans quelques jours nous devons nous envoler pour la Malaisie. Nous avons décidé de faire une petite halte chez un couple que nous avons rencontré dans le camping qui nous à recueillit quand nous avons échappé aux flammes du bush, petite pose imposée pour réparer notre câble de gaz. Suzy et David nous reçoivent les bras grands ouverts, heureux de nous revoir, heureux que nous puissions passer quelques jours chez eux.

Le plaisir est partagé car Suzy nous concocte des plats à vous réveiller un mort. A chaque passage à table, nous bavons de plaisir à l’avance des délices qui nous attendent. David pour sa part, nous fait découvrir les vins australiens, un vrai régal qui nous réconcilient avec les viticoles du pays car pour beaucoup, ils ne boivent que ce que nous appelons en suisse, de la pisse de chat.

Isa et moi pensions que notre sortie d’Australie serait aussi facile que notre entrée dans ce pays, mais il en est rien. Nous étions prêt à faire comme à notre habitude, pédaler tranquillement vers l’aéroport et arrivé la bouche en cœur pour nous faire admettre dans l’avion qui doit nous emmener ailleurs. Heureusement pour nous, Suzy qui est plutôt du style à tout prévoir dans les moindres détails, a téléphoné de partout pour savoir comment nous devions opérer.

Heureusement pour nous car en Australie, si votre vélo n’est pas démonté et emballé dans un carton c’est : No box no fly. Pour pimenter la chose, nous recevons un e-mail de la compagnie qui nous dit que les voyageurs avec une place économique n’ont pas le droit d’avoir autant de surplus de bagages. Voila le genre d’informations qui suffisent à vous faire passer vos trois derniers jours en ayant des suées, partira ou ne partira pas…

Notre vol est prévu pour 2h45 du matin, donc pas de box à l’aéroport, nous devons nous débrouiller autrement, mais faire les choses dans la règle de l’art pour avoir une petite chance de partir d’ici. Les trois jours qui nous restent nous paraissent bien petit vu le nombre de choses à faire et ce n’est que peu avant le départ que tout est en ordre, plus qu’une incertitude, nous laisserons-t’ils prendre ce vol.

le plus gros phasme bâton qu'il m'est été donné de voir et comme quand je vois je ne peux m'empècher de toucher

la scéance photo terminée, mon nouveau copain ne voudra pas me quitter et fera tout son possible pour ne pas lacher ma chemise

 

David nous dépose en fin d’après midi à l’aéroport, pour que nous ayons le temps de voir si tout est en règle, mais évidement impossibilité d’avoir la moindre info car les agents de la compagnie ne seront présents que 3 heures avant le vol. Ne nous reste plus qu’à patienter, espérer que nous tomberons sur la bonne personne au moment d’enregistrer nos mules. Il est 23h30, l’enregistrement peu commencer…

Coincés dans la longue file qui se dirige devant les comptoirs, notre chargement ne passe bien évidement pas inaperçu et les premiers employés commencent à avoir les yeux tellement grand ouvert qu’ils ressemblent à des extra-terrestres. Arrive notre tour, la responsable d’escale évidement se dirige directement vers nous et nous questionne. Elle hésite à nous laisser passer.

Elle voit sur nos remorques les autocollants qui indiquent que nous faisons un tour du monde pendant 15 ans, je vois son visage se détendre et je fonce dans la brèche, expliquant que cela fait déjà 4 ans que nous voyageons et que nous n’avions jamais eu de problèmes pour embarquer dans un avion. Oui, mais ici nous sommes en Australie et cela semble poser des problèmes. Je lui explique que nos bagages sont dans les dimensions maximums permises et que leur poids ne dépasse pas celui autorisé.

Elle doute de ma parole, veut peser nos baguages… Si ça ne passe pas, je ne sais vraiment pas ce que nous allons pouvoir faire car c’est plus de 100 kilos que nous avons en plus de 60 autorisés. Heureusement la chance nous sourit car elle me demande de déposer un à un nos 5 paquets sur le tapis roulant pour les peser. Les boites en carton qui emballent nos vélos sont tellement grandes qu’elles dépassent de celui-ci, me donnant l’occasion de les soutenir pendant la pesée et c’est 10 kilos qui disparaissent.

Arrive le tour de nos remorques, je tente le tout pour le tout, et à peine posé sur la balance, je sors le bipied de la remorque et le pose sur la structure de métal du tapis roulant, divisant du coup le poids de nos remorques par 2. Personne ne voit rien et c’est 35 kilos qui disparaissent encore. Idem pour le dernier colis, trop large, il repose a moitié sur le rail latéral et c’est encore 15 kilos qui disparaissent comme par magie. Pour éviter le pire, nous avons pris 24 heures à l’avance une surtaxe pour avoir droit à 50 kilos supplémentaires.

plus que 24 heure... vite vite, je dois me dépècher car le temps file vite, je dois tout démonter et emballer

jour J... tout est terminé et chargé sur le UT (prononcez yout qui est l'abréviation de utilitaire, une voiture avec un pont arrière)

voilà nous sommes parés, plus qu'a remercier nos derniers hôtes, Suzy et David, qui nous ont reconciliés avec les australiens et surtout avec les plaisirs de la table

 

Avec cette surcharge, nous avons droit à 110kilos au total entre nous deux et la sentence de la balance se fait attendre. J’espère que ses 60 kilos disparus joueront en notre faveur. L’employée compte sur son petit papier, fait l’addition de tous nos petits paquets, puis elle lève la tête, un peu embêtée avant de tourner son visage vers sa cheffe. Les quelques dixième de secondes qui précède les mots qui vont sortir de ses lèvres nous paraissent interminables.

La cheffe s’adresse maintenant à nous, nous indiquant que nous dépassons le points total autorisé... de 5 kilos… Isa et moi nous regardons droit dans les yeux puis nous regardons la responsable avec nos plus beaux yeux de chiens battus possible… Enfin elle lâche, c’est bon, je vous accepte, et vous fait cadeaux des 5 kilos en trop. Nos cœurs qui dansaient la chamade en attendant le verdict ne veulent pas se calmer, c’est le plaisir d’avoir réussi à passer qui continue à les faire danser sur le même rythme.

Nous voila enfin sans nos bagages et nos billets dans la poche, nous pouvons enfin nous tranquilliser,  faire descendre la pression et ralentir nos cœurs à bout de souffle, dans 2 heures nous serons assis dans l’avion et 7heures plus tard nous arriverons à Singapour, nous avons décidé de survoler l’Indonésie pour arriver directement en Malaisie, faute à des mauvais souvenirs que nous ne voulons pas revivre, nous ratons très certainement des choses mais sommes sur du temps que nous pouvons passer dans ce pays car reprendre un autre vol nous est financièrement impossible.

et nous voilà à l'aéroport, plus qu'à angoisser quelques heures pour savoir si on nous laisse partir... cette fois oui, nous passerons de justesse.... haaaa "Chance" quand tu nous tiens

 

Il est presque 8 heures du matin quand les roues de l’avion touchent le tarmac de la piste, ne nous reste plus qu’à retrouver nos 5 paquets, remonter le tout et nous voila 3 heures plus tard sur nos vélos, pédalant en direction de nouvelles aventures… mais cela est une autre histoire que nous vous conterons si nous survivons à la mousson qui frappe de plein fouet la Malaisie.

PS : Si vous trouvez l’aventure dangereuse… Essayez la routine, c’est mortel 

 

veni vidi reviensi? Oui mais pas en vélo...

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