Japon

 

06 juin 2017

Avant de commencer à vous dévoiler le troisième volet de la quadrilogie Japon, je me dois de demander à mes Amis japonais de ne pas la lire car je vais employer du deuxième voir troisième degré, de l'humour noir voir carrément jaune pour le coup et google translator n'est pas capable de vous traduire ce que je vais écrire, pire, vous pourriez lire des choses horrible que je n'ai pas écrit ni même pensé...

Voilà, maintenant que cela est dit je peux passer aux choses sérieuses alors accrochez vous bien car ça va décoiffer parce qu'après vous avoir fait rêver durant deux épisodes je vais vous faire voir un autre Japon moins connu pour ne pas dire inconnu et c'est peu dire car nous sommes passés vraiment dans un autre pays en l'espace de quelques coups de pédales, plus précisément au moment exact où nous avons atteint la ville de Nagoya, c'est là que tout a radicalement changé.

 
 
trop mignon de voir des Namoureux en tenue traditionnelle
 
j'ai cru au début qu'il avait oublié son pantalon et qu'il se baladait en culotte, mais non, une autre tenue traditionnelle... Mince, réservée qu'aux homme pffff
 
si vous ne savez pas à quoi ressemble une forêt de bambous, ben en voilà une

 

Avant d'atteindre cette ville, il ne se passait pas un jour sans que nous soyons questionnés à chaque fois que nous freinions nos engins et posions un pied au sol, félicités par tout le monde, en nous dépassant les automobilistes descendaient leur fenêtre pour nous faire des coucous ou des signes de la main, photographiés telles des stars au point que certain nous demandait si ils pouvaient faire une photo de nous en compagnie de leur chien et ce n'est pas anodin car ici le chien est roi... (en trois mois j'ai du être plus photographié que durant toute ma vie )

Chaque jour nous recevions des offrandes sous toutes les formes possibles, passant du petit souvenir à de la nourriture, il en va de même des petits restaurateurs qui se faisaient une joie de nous faire goûter à tout, nous étions comme dans un rêve, tout le monde il était gentil, tout le monde il était beau, la vie en rose de partout donnant carrément l'impression de vivre dans un conte de fée... Mais du jour au lendemain plus rien.

 
 
pis en voilà une autre avec deux pousses, je crains que d'ici quelques décénies, l'arbre ne survive à l'avancée du bambou
 
ce que j'aime bien ici c'est de voir plein de statues qui ornent les jardins et parcs
 
c'était sa première forêt de bambous, trop contente Isa

 

Plus nous avançions et plus nous avions l'impression de découvrir un autre Japon, fini les haies de fleurs taillées au milimètres, les espaces verts où aucun brin d'herbe ne dépasse l'autre, fini les toilettes publiques où vous trouvez savon et papier toilette, fini les villes où aucun déchet ne traine au sol, fini les bords de routes sans plastique ou bouteilles en tout genre, quasi plus aucun contact ou sourire, comme une impression d'avoir franchi une frontière, d'être passé de la Suisse à la France

Alors quel plaisir à notre arrivée à Kyoto de tomber sur une cool équipe de jeune dont l'un parlait carrément le français (ben oui, c'est Florian et il est français ) et tenait une guest house et c'est grâce à lui que nous avons pu enfin poser nos affaires pour plusieurs jours dans un petit appartement tout équipé, grâce à lui que nous avons enfin pu souffler et récupérer de ces centaines de kilomètres parcourus sans pose, tout ces jours sans pouvoir se laver, que nous pouvions enfin cuisiner et ne plus ingurgiter ces soupes chinoises industrielles qui commençaient à nous sortir par les trous du nez...

 
 
oui oui, encore du bambou, ça peut-être dense, très dense parfois
 
Allez zou, tite selfie dans les bambous...
 
quand je vous disais qu'elle était heureuse de sa première forêt en tubes creux

 

Nous nous sentons tellement bien que c'est une semaine que nous resterons dans cette ville, une semaine à nous empifrer car nous avons déjà perdu plus de 5 kilos depuis notre arrivée dans ce pays, kilos que nous sommes contents d'avoir perdus car ça nous facilite les nombreuses montées du pays, que dis-je, elles ne sont pas nombreuses, elle se suivent les unes derrière les autres sans fin mais les muscles commencent aussi à en pâtir et ça c'est moins drôle quand vous devez tirer 100 kilos au sommet d'un pass ou d'un col.

La chance a été de notre côté dans cette rencontre car le "prix d'ami" nous a permis de rester le nombres de jours qu'il fallait pour pouvoir récupérer complètement de tout ces jours sans pouvoir se poser, faire une mise à jour et pouvoir continuer notre voyage tout réparés, en plus il nous a dit que les choses allaient changer et revenir comme au début de notre découverte du Japon alors c'est tout contents que nous reprenons la route... (Merci Florian pour ce coup de pouce des plus bienvenu )

 
 
Je crois bien qu'elle a découvert un nouveau job qui lui plait, enfin seulement si c'est possible de l'accrocher derrière son vélo hein
 
rien que pour la beauté de la simplicité ^^
 
rien à dire, ils sont forts dans les parcs et leurs haies d'azalées ou rhododendrons que l'on retrouve partout le long des routes aussi, de quoi fleurir vos journées

 

Il nous faudra 3 jours pour sortir de cette amalgame de bitume et béton, de ces villes qui n'en font plus qu'une à force de s'étendre sans fin, seul les pentes abrutes des montagnes stopent cette extension folle en leur imposant faute d'autres choix que de construire cette fois en hauteur, ( non pas sur la montagne mais à étage, pignoufle va ) détruire le petit pour faire des étages, 3 jours à stoper tout les 300 mètres faute à des feux rouges qui s'allignent aussi certainement que les montées et durant ces jours nous ne faisons que penser aux îles qui se trouvent devant nous et que l'on nous a dit de ne surtout pas manquer.

Nous retrouvons enfin un peu de vert et le chant des oiseaux remplacent le tumulte des villes, nous voyons enfin le pont qui relie le continent à l'île mais malheureusement l'accès est interdit aux vélos et nous voilà en train de chercher comment faire pour passer de l'autre côté. Heureusement un motard s'arrête près de nous et nous apprend qu'il y a un petit Ferry qui fait le trajet et cela ne devrait pas poser de problème de le prendre avec nos montures.

 
 
une machine à griller les chataîgnes en forme de locomotive à vapeur, j'adore
 
voici l'équipe au complet qui nous a si bien reçu à Kyoto, encore merci à toi Florian
 
on trouve de jolies fleurs dans les parcs de Kyoto, un peu fanée parfois mais toujours aussi jolie

 

Il a dit vrai car après que le débarcadère se soit mis en état d'urgence à notre arrivée, une fois que les yeux tout rond du capitaine appelé en renfort retrouve leur forme initiale, il nous fait un grand sourire et tend la main en direction de son bateau en nous souhaitant la bienvenue à bord. La traversée est rapide et quelle surprise à notre descente du bateau de voir le capitaine nous attendant au bas de la passerelle avec un joli sac de vivres et de boissons qu'il nous tend avec un sourire sans fin et nous souhaitant un bon voyage... Aurions nous retrouvé le Japon du début?

Nous voilà sur la terre ferme, près à découvrir la série d'îles qui se suivent les unes derrières les autres (c'est incroyable, c'est toujours une histoire de queue dans ce pays ) et qui sont juste reliées entre elle par des ponts impressionnants et pour certain même des première mondiale comme nous l'apprendronS dans les jours qui suivent, mais ne brûlons pas les étapes, commençons déjà par faire la première que nous décidons de faire par la droite car à gauche c'est une région touristique et ce n'est pas vraiment notre tasse de thé.

 
 
rien à dire, de sacrées douves entourent certain de leurs châteaux
 
en attente de l'oiseau bleu à longue queue, mon appareil photo était le plus petit et le moins bon, mais au moins nous avions nos chaises pour l'attente
 
au final je ne ferai que le voir cet incroyable oiseau bleu à longue queue, trop rapide pour moi, mais j'ai quand même rapporté un souvenir avec ce Gobe mouche narcisse

 

L'île d'Awaji a été un révélateur en confirmant ce que nous redoutions le plus... Le Sud est vraiment différent et comme oublié de la capitale, de plus la construction de ce super pont et de son autoroute qui la traverse par son centre a mis à mort la vie de cette île, ben oui, plus que les gros financiers qui ramassent le fric des touristes asiatique ou autres de passage) durant les 3 jours que nous prendrons pour la traverser nous découvrons des petits villages sans vie, pas âme qui vive en journée, pas un seul bruit une fois le soleil couché.

Nous en arrivons même parfois à nous imaginer seuls survivants d'une catastrophe nucléaire et grande nouveauté, quand nous saluons les gens que nous croisons ou qui croisent nos campements pour la nuit, ils ne répondent même plus, pire, ils détournent la tête et regarde de l'autre coté comme si nous étions des pestiférés, quelle étrange sensassion, il y aurait comme un malaise que seul le vol d'une mouche pourrait briser... Nous avons comme l'impression d'avoir raté un épisode...

 
 
nous en avons croisé des cérémonies avec des chars (Matsuri), mais lui fut de loin le plus gros, le plus lourd et difficile à manoeuvrer que nous ayons vu
 
Comme la mer est dangereuse, les Japonais adorent leurs rivières et même dans une ville c'est un lieu de détente et de jeux pour les enfants
 
cette nuit là nous avons dormi dans un parc glauque, coincé entre autoroutes train et metro, 6 voies aériennes nous entouraient mais pas grave car durant la journée nous avons bien rigolé à la Earth Day de Kobé et pu manger BIO

 

Malgré le fait d'avoir enfin découvert notre première plage "accessible", malgré le fait que la température est enfin montée et qu'il fait bon y vivre, c'est avec plaisir que nous arrivons au bout de cette l'île, enfin plaisir presque, car l'accès au pont se trouve tout au sommet de celle-ci et est une fois de plus interdit au vélo, plus qu'à trouver le ferry qui lui doit se trouver dans le village à 7 kilomètres mais qui lui aussi n'est accessible qu'après avoir franchi deux énormes montées.

Alors je ne vous explique même pas la rage quand nous apprenons que le ferry n'existe plus depuis "le pont" et qu'il faut aller tout là-bas en haut pour prendre le bus et voir avec eux si il est possible de charger nos vélos remorques pour nous faire traverser... Donc si je comprends bien, tu me demandes de faire demi-tour et refaire 7 kilomètres de montées et de voir sur place si c'est possible de monter dans le bus??? Je ne sais pas si c'est à la vue de nos têtes déconfites mais la chance a encore frappé à ce moment précis...

 
 
il y avait même de très jeunes participants qui étaient concentrés tout plein
 
ok, d'autre l'était un peu moins
 
une manifestation contre le nucléaire à Kobé, plus grande que celle de Tokyo qui n'a rassemblé que 3 personnes... Ici au Japon on n'aime pas parler de ce qui fâche ou pose problème...

 

Cette fois sous la forme d'une employée des bâteaux touristiques qui font embarquer les gens pour allez voir les tourbillons géants que les deux forts courants inverses entre les deux îles fait naitre qui se porte à notre secours en nous demandant de la suivre, qu'il y a peut être une autre solution... Pas besoin de nous le dire deux fois et comme un seul homme nous poussons nos engins et la suivont dans le port jusqu'à l'arrêt des bus de la ville.

L'idée est simple, prendre ici un bus qui nous mènera tout en haut pour prendre l'autre bus qui traverse le pont, mais au Japon rien n'est vraiment simple pour ceux qui sortent de la norme et le responsable de la gare routière refuse catégoriquement de nous laisser monter dans un de ses bus, ce n'est que par l'acharnement de notre nouvelle amie et de la promesse faite que j'arriverais à charger nos affaires en moins de trois minutes qu'il accepte enfin d'imaginer la possibilité car nous ne risquons plus de mettre en retard un de ses bus...

 
 
voici à quoi ressemble une plage au japon, ça veut tout dire
 
heureusement certain ferry que nous prendrons sont très joyeux en peinture... Voici celui du capitaine qui nous a offert à l'arrivée des victuailles
 
parce que le grand pont de Kobé est interdit aux vélos, bhou que je ne vous aime pas

 

Comme tout doit être prévu d'avance au Japon, il lui faudra une bonne 30aines de minutes pour avoir toutes les autorisations nécéssaires et revenir vers nous pour nous dire que c'est bon, sauf qu'il ne peut pas nous vendre un tiquet pour l'arrêt juste après le pont car nous risquons de faire prendre du retard au bus et que nous devons allez jusqu'au terminus du celui-ci et là nous aurons nos 3 minutes pour tout décharger... Prendre un bus au Japon c'est vraiment tout une aventure pour des gens comme nous

Nous voilà enfin arrivés de l'autre côté, malheureusement 30 kilomètres plus loin que prévu et dans la mauvaise direction, perdu une fois de plus dans une grande ville et vu l'heure pas possible d'en sortir pour se trouver un petit coin où planter la tente, pis voilà 7 jours que nous pédalons sans avoir pu prendre une douche, seul les toilettes publiques croisés en route nous ont permis de nous rafraichir un peu les parties importantes mais les cristaux de sel de la transpiration de cette semaine écoulée deviennent difficiles à supporter... (et je ne vous parle même pas de l'odeur )

 
 
rarement il ne m'avait été donné de pouvoir approcher un Héron cendré de si près, qui plus est en zone urbaine
 
Chats et chiens sauvages se voient très souvent dans les parcs publiques ou docks une fois les humains rentrés chez eux
 
simple en couleur ce Motacilia alba lugens, mais alors le regarder chasser c'est comme être au cinéma

 

Allez, on se permet une folie, on prend nos deux jours de pause en se payant un hôtel, c'est du moins l'idée que nous avons eu car dans la réalité les choses ne se sont pas vraiment passées comme nous les avions imaginées. À force de voyager nous nous sommes inventés des petits calculs tout simples pour avoir une idée approximative du prix des choses dans un pays que nous ne connaissons pas, comme pour les hôtels par exemple où une nuit dans un petit "boui-boui" coûte environ 5 à 6 fois le prix d'un repas standard au restaurant, régle souvent très proche de la réalité... Mais pas au Japon...

Donc d'après ce calcul vu que le prix d'un repas est d'environ 5 à 6$ nous devrions trouver des chambres d'hôtels comprises entre25 et 36$, ben que neni car avec cette fourchette de prix vous n'avez même pas de quoi vous payer une nuit dans un "hôtel capsule" et trouver un prix inférieur à 50$ est un tour de force, bien plus souvent on vous en demandera beaucoup plus, du coup étant déjà hors budjet nous ne pourrons nous faire une folie que d'un jour de pause, soit 2 nuits, juste le temps de dire ouf et de trouver un nouveau itinéraire pour cette île car vu sur google celui prévu ne fait que traverser un de ces amalgames de bitume engoudronné sans fin.

 
 
d'apparence la vie doit paraître belle mais vu de plus près c'est loin d'être le cas...
 
et voilà une des nombreuses vue que nous avons eu depuis notre tente, celle-ci est particulière il nous aura fallu près de deux mois pour trouver enfin une plage "accessible"
 
et voilà le campement... Le Japon risque fort d'être le pays où nous avons fait le plus de jours de camping sauvage, ben il sera aussi pour pas mal de temps le pays où nous avons pleins de records comme des jours de pédalage d'affilé sans repos, jours sans se laver et j'en passe...

 

Nous décidons donc de la traverser par son milieu et de rejoindre sa côte plus loin, nous reprenons la route mais sous les nuages cette fois, nuages qui ne cessent de nous envoyer le message que nous allons en prendre pleins la gueule aujourd'hui, mais c'était sans compter sur notre chance car comme nous devions, par cet itinéraire, traverser aussi une de ces villes sans fin qui était juste plus petite que l'autre, nous avions décidé de tracer la route ce jour là et en fin de journée nous rencontrons un collègue de 68 ans nommé Klaus et qui nous indique une petite cabane à picnic couverte à quelques kilomètres de là, que demander de plus. (faut savoir qu'au Japon, tout ce qui est plat est pris par une construction et le plat est rare par ici)

Les jours suivants ne sont qu'enchaînement de montées et de descentes, une fois de plus nos muscles sont mis à rude épreuve et cette fois la chaleur du Sud est au rendez-vous nous rendant encore plus difficile ces jours sans douche où le sel vous gratte de partout, où vous avez l'impression que ce ne sont plus des cheveux que vous avez sur la tête mais une botte de paille et toujours pas trace de plage avec douche et quand par hasard nous en croisons une, elle est fermée pour raison de "hors saison"

 
 
attention car cette photo est trompeuse, oui c'est le même campement mais non, en 3 mois nous n'en avons croisé que rarement des jolis coins du genre...
 
première fois que je le croisais lui et c'est peut-être une Grive à ailes rousses
 
certaines des plus de 6'000 îles qui composent l'archipel du Japon sont si petites que la seule chose que l'on puisse en faire est une passerelle pour la rejoindre et au bout un ponton pour allez y pêcher

 

Après bien des jours de vélos, nous venions à peine de commencer notre journée que nous croisons un coin où boire un café et c'est en le sirotant tout tranquillement sur le parking que nous voyons un tout petit écriteau bien caché sur lequel il est écrit "Seaside Parc" Nous nous regardons les yeux brillant, serait-ce enfin le petit coin tranquile où nous pourrons nous poser quelques jours et surtout nous doucher? Pas d'autre possibilité pour le savoir que de faire le petit détour de quelques kilomètres pour avoir la réponse.

Plus nous avançons et moins nos yeux brillent, plus le sourire que nous avions aux coins des lèvres se transforment en un "rire jaune" car nous nous retrouvons une fois de plus à traverser des docks et des parcs d'usines en tout genre, c'est presque en étant sûrs de trouver une fois de plus un endroit glauque de plus que nous trouvons enfin un autre écriteau nous indiquant de prendre le petit chemin qu'il pointe de sa flèche...

 
 
la mer cache de bien drôle de choses, de belles choses aussi, mais c'est dégeulasse car les poisson baisent dedans comme disait Renaud
 
nous en aurons croisé des fleurs que nous ne connaissions pas, comme cette merveilleuse orchidée
 
voici un autre de nos campement sur l'île d'Awaji cette fois, dans un village mort sans pouvoir s'approvisionner en quoi que ce soit... ha oui, nous avons trouvé un distributeur de boissons gazeuses

 

Sur place comme prévu pas de douche mais heureusement un toilette entièrement équipé et avec papier je vous prie de plus tout au bout du parc il y a une petite place sous un arbre, couverte de trèfle, il ne nous en faut pas plus pour nous faire retrouver le sourire et une fois sous l'arbre nous découvrons le talus juste devant nous qui surplombe la mer, une petite île posée devant pour habiller l'horizon, ok, pas de douche mais l'endroit parfait pour y rester quelques jours et enfin récupérer un peu.

Cette première journée fut parfaite, l'ombre de notre abre nous permettant la petite sieste d'après le repas, sieste qui n'est plus possible sous le soleil vu les températures atteintes en journée et comme toujours au moment où le soleil se couche les rares badots du parc accompagnés de leur chiens disparaissent laissant la place aux chants des oiseaux préparant leur nuit, petite cerise sur le gâteau car après notre repas qui finit alors que la nuit est déjà installée, une visite surprise...

 
 
Autant les Japonais font des efforts incroyables en matière d'énergie alternative, parfois au détriment du particulier, mais autant ils ne sont pas au top ailleurs...
 
Alors ça je n'avais jamais vu, je présume une espèce de cocon mais alors de qui ou de quoi, aucune idée
 
que ça sentait bon parfois avec tout ses arbres, arbustes et haies en fleur, ça doit aussi être bon à en croire cette chenille

 

Isabelle me dit voir un petit chien ou un gros chat au loin, je tourne la tête et comprend très vite que ce n'est pas cela, j'ai bien une idée de qui il s'agit mais il fait trop sombre et il est bien loin pour en avoir la confirmation alors je dis à Isabelle de ne plus bouger, ne plus parler, faire celle qui n'est pas là car vu la manière dont il se déplace avec de la chance nous devrions le voir de plus près et quand je dis de plus près je ne pensais pas si bien dire car il ne nous a pas vu ni detecté notre odeur qui pourtant devait avoir de quoi faire pâlir de jalousie plus d'un bouc

Il continue sa trajectoire et s'approche de plus en plus, mes yeux seuls bougent et balaie la table du regard, cherchant désespérément mon appareil photo pour enfin le trouver à 10 mètres de moi, juste à côté de notre tente, il est déjà trop près et si je me lève il va voir que nous sommes là et filer sans demander son reste... Tant pis, il n'y aura pas de photos, juste un souvenir visuel s'il continue bien à faire ce que j'ai imaginé, bingo, j'ai vu juste car étant assis à une table du parc et lui tournant le dos je ne peux le voir apparaître que du coin de l'oeil.

 
 
Je vous ai montré comment se plante le riz au Cambodge... Au Japon c'est encore une autre histoire... voilà comment ils font ici
 
j'ai vraiment kiffé certaines de leur voitures et beaucoup de Japonais ont des véhicules à plaques jaunes, soit des moteur de 600cm2 maxi... là ils font forts dans l'écologie (en plus ici les vélos partagent les trottoirs avec les piétons et découvrir les villes en vélo c'est vraiment le pied
 
nous en avons peu croisé, ils ont surement été harakirisé par les agriculteurs et cie mais rien à voir avec nos papillons, enfin au Sud car au Nord ils sont comme par chez nous

 

Isabelle qui est elle assise dans sa direction le voit et ne pouvant parler ne peut que cligner des yeux pour me dire que j'ai bien imaginé de qui il pouvait s'agir. Il est maintenant juste à côté de la table, 5 petits mètres nous séparent, je peux enfin voir mon renard qui est plus brun que roux, lui continue sa recherche de nourriture, la truffe posée au sol quand soudain il prend conscience qu'il n'est pas seul comme prévu, il cherche, il renifle, tourne la tête et soudain nous voit. Pas besoin de vous décrire sa surprise de nous voir là si proche, ni le cri qu'il lache, ni la peur qui a suivi son cri car en deux bonds il atteint les escaliers qui mènent sur la plage de galets et disparait en dévalant ceux-ci comme un sprinter fou

Le soleil n'a même pas le temps de se lever que nous voilà réveillés, non pas par des corbeaux criards comme toujours mais par les cris aigus d'un Milan noir, suivit peu de temps après par une miriades de chants d'oiseaux tropicaux tous aussi jolis et surprenants les uns que les autres, comme ça fait du bien de retrouver la nature et ses habitants, la journée commence de la plus belle manière sauf que voilà, je n'étais pas encore sorti de la tente...

 
 
papy Klaus et ses 68 ans... Isa heureuse de trouver plus ancien qu'elle sur la route
 
et voici la cabane à picnic qu'il nous avait indiqué, une bonne idée car le déluge arriva juste après la photo
 
et hop, un copain de plus

 

Pourtant là aussi tout avait bien commencé car à peine la tête passant l'entrée de la tente que je vois droit devant moi, juste derrière la petit île, une lueur annoncant le lever du soleil dans quelques minutes, juste le temps de saisir mon appareil avant de saisir sous un soleil levant, les bâteaux de pêche revenant de leur longue nuit en mer, clic clac, quelques beaux clichés de ce bel endroit avant de m'apercevoir que cela ne va pas durer, encore des gros nuages qui arrivent à pas forcés.

Journée blanche où pas un rayon de soleil ne passe, où la mer se fond avec l'horizon laissant imaginer des bateaux flottants dans les airs et le vent qui nous avait oublié depuis 2 jours se remet à souffler de plus belle, la température chute une fois de plus et nous voilà à enfiler nos polaires alors que nous pensions nous la couler douce sous le soleil, rien à faire cette fois et le soleil ne viendra pas de la journée, même que le ciel est vraiment menacant.

 
 
et paf encore un
 
pis comme on dit jamais deux sans trois
 
oui bon ok, là ça fait 4 avec lui mais comment ne pas mettre la photo d'un canard qui vous salue

 

Le lendemain matin même scénario sauf que les nuages sont encore plus présents et noirs, laissant imaginer la pluie pour la journée, il ne nous en faudra pas plus pour prendre la décision de quitter ce bel endroit et profiter de pédaler pour nous raprocher du chapelet d'îles qui nous attendent à deux jours d'ici, peut-être y trouverons nous enfin notre eden sous un soleil plus clément... L'espoir fait parfois avancer

Il y avait bien longtemp que nous n'avions pas pédalé autant et si vite, comble de malchance après quelques heures d'efforts les nuages disparraissent d'un coup et un soleil radieux pointe le bout de son nez comme pour nous narguer, cruel dilemme, faire demi tour et pédaler plusieurs heures dans l'espoir que rien ne change durant plusieurs jours ou tenter notre chance et continuer la route en espérant trouver mieux? Après quelques mots la décision est prise, en avant pour l'infini et au-delà.

 
 
ils ont une drôle de manière de récolter les feuilles de thé dans le coin, à la tailleuse de haies, fini de récupérer feuille après feuille à la main, on coupe tout ici...( en tout cas)?
 
et moi qui croyais que c'était les Suisses qui avaient inventé le bisse et qu'il y en avait que dans le pays... ben je me suis mis le doigt profond dans l'oeil
 
le Graphium sarpedon... je vous mets son nom même si vous en avez rien à foutre car il est trop joli et j'ai eu la chance de le croiser par deux fois et faire à chaque fois de belles photos...

 

C'est tard dans la journée que nous arrivons enfin à Imabari, dernière ville nous séparant du premier triple pont du monde, un pont à 3x2 voies et qui depuis cette ville fait un bond de plus de 4 kilomètres pour rejoindre la première des petite îles qui se suivent à la queue leuleu, mais avant cela il nous faut trouver un endroit où mettre notre tente dans cette horrible cité et nous finirons coincé dans un petit parc glauque à l'abandon, rempli de chats errants, pris en tenaille entre le port de pêche et le port voyageurs, heureusement le défilé dans le détroit des bateaux aux formes parfois inconnues rend la soirée un peu moins désespérente.

C'est heureux que nous quittons l'endroit avec l'espoir que nous pourrons prendre le pont avec nos vélos, qu'une voie leur est réservée car nous arrivons, parait-il, dans le "sanctuaire du cyclisme" où tout est fait pour lui et sa monture et ce fut le cas car nous avons pu le faire en vélo ce monstre qui nous a figé sur place quand nous l'avons découvert, une prouesse architecturale défiant l'entendement, c'est comme découvrir les pyramides d'Egypte, ça vous marque à vie...

 
 
la rousserolle d'orient qui chante comme une grenouille... non je ne vous dirai pas où elle est, démerdez-vous tout seul
 
pas beaucoup de papillons et encore moins de chenilles, mais vu les couleurs, difficile de les râter
 
cela vous va paraître étrange mais en 3 mois je crois bien qu'il fut le coin que nous avons le plus aimé, chants d'oiseaux, renard et pas de connards, que demander de plus... haaa oui du soleil

 

C'est incroyable les prouesses que sont capables de faire les hommes, impressionant les forces qu'ils sont capable de concentrer à la réalisation d'un projet, à y regarder de plus près on pourrait même penser qu'ils seraient capables de miracles, vraiment dommage qu'ils ne soient pas capable d'oeuvrer avec la même force dans des domaines qui rendraient le monde plus beau et plus juste, qui rendraient la vie heureuse et une population épanouie... Bon, fini de rêver, retournons à notre pont...

Effectivement tout est prévu pour le cycliste car même la rampe d'accès qui doit bien monter à 100 mètres au dessus de la mer est prévue pour nous et la montée de plusieurs kilomètres ne dépasse jamais les 3% (haaa si seulement ces cons avaient pu faire de même pour toutes les montées que nous avons du faire avec parfois de pentes à plus de 13%, j'ai comme envie d'en prendre un pour taper sur les autres )

 
 
pis ça c'était dans le champs de trèfles où nous nous étions posés, même lui était vivant et nous, nous retrouvions un peu vie...
 
parfois dans certains parcs où nous plantons notre tente, à la nuit venue il se passe de bien étranges choses.. mais top le son du tambour quand vous êtes en pleine nature
 
et hop, vu une deuxième fois mon Gobe mouche narcisse, trop content moi

 

Ce fut toute une histoire à elle seule que la traversée de ce pont, non pas du fait que le vent violent essayait toute les 5 secondes de me voler mon précieux chapeau malgré tout les efforts fait pour me le planter sur la tête si pofondemment que j'ai pensé que le soir venu que je serai obligé de l'enlever avec un pied de biche, mais un cordon composé de plusieurs centaines d'écoliers en vélo faisait tout leur possible pour nous dépasser et ce fut qu'un enchaînement de "je te dépasse pis tu me redépasses" avant de les laisser passer à la fin du pont sous les boujours et sourires en tout genre...

Pas le temps d'arriver sur cette première "îlette" que nous voilà déjà emmené pour visiter une roseraie, pis hop un autre pour une glace, pis les photos reprennent comme les encouragements et les questions, aurions nous retrouvé notre Japon du début? Que neni car il ne s'agissait que de touristes japonais venant du nord, rien de plus et nous sommes très vite retombés dans l'ignorance des visages qui se tournent à l'opposé, seules les femmes en vélo nous faisaient de grands signes, quelques rares hommes aussi mais surtout pas les pros de la bicyclettes dans leur tenue flachante fraîchement achetée, bien oui, eux ce sont de vrais sportifs

 
 
mais que fait cette photo ici... ben c'est juste pour vous montrer le milan noir qui nous attaquait, enfin plus précisement qui attaquait sur notre table le porte-clef d'Isa qui a une boule de poil violette... y a quoi comme animal violet dans la nature? je vois pas
 
Bon arrêtons de nous faire peur avec les animaux sauvages et mangeurs d'hommes, retrouvons la douce nature... heuu oups pardon, photo suivante svp
 
C'est fini oui, j'ai dit photo suivante boudiou

 

La journée ne c'est pas mieux passé car c'est peut-être le Sanctuaire du cycliste, Setouchi shimanami kaido, mais pas celui des panneaux indicateurs et à la sortie de la première île nous empruntons le pont et prenons la première rampe qui était sensée nous amener à notre premier camping si toutefois il ne fallait pas là aussi réserver une semaine à l'avance. La suite, je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer car ça tient du n'importe quoi et le paradis du cycliste s'est vite transformé en cauchemards...

Cette première rampe nous amena non pas sur l'île prévue mais sur un petit îlot microscopique et arrivés en bas de la petite route nous devons faire un choix... prendre à droite, ce qui nous a emmené à un cul de sac avec un chiotte sans lumière et sans papier et je ne vous parlerais même pas de la propreté, ou prendre à gauche, ce qui nous a mené à un autre cul de sac mais là le pré était un peu plus grand, pis au centre du champs il y a des robinets d'eau, le top c'est l'écriteau au début du champs...

 
 
je connaissais les yogis mais Isa fait presque aussi fort en dormant ici
 
regardez-moi un peu ce paysage de campement, c'était vraiment cool, dommage de n'avoir pu vraiment en profiter (on a même vu un thon énorme sauter de l'eau juste sous nos yeux)
 
d'autant plus qu'au soleil couchant, sous le toit là haut sur la coline il y avait des joueurs de flûtes de tout style...

 

Faut voir le bon côté des choses, pas de douches comme toujours alors que c'est écrit camping à l'entrée du champs, pas de papier toilette non plus et aussi dégeulasse que de l'autre côté, pas d'ombre... Attendez, je vais bien trouver un bon côté... Haa oui, à côté d'un des robinets au centre du champs il y avait un tuyau de plastique que j'ai réussi à enfiler sur l'un des robinets pour fabriquer une pseudo douche, il y avait ce foutu vent froid, l'eau était glacée donc on claquait des dents, mais on a pu se rincer...Isa nue, à peine cachée, devant les seuls 2 hommes au loin, pseudo gérants du lieu (mais elle me criait: j'm'en fous, ils y verront que des cicatrices ahahah). Je vous avais bien dit que je trouverai un bon côté

Plus la force de refaire la rampe en sens inverse, on plante la tente sur des racines mais au moins il y a de l'ombre et nous allons pouvoir récupérer un peu quand soudain le propriétaire du camping-champs débarque et vient vers nous. Après quelques petites questions d'usage il est tout content de nous dire qu'il nous fait la place gratuit car nous sommes hors saison... Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas mourir de rire à défaut de lui balancer en pleine gueule que pour un truc pareil encore heureusement que c'est gratuit...

 
 
mais ils ont quoi avec ma bâche eux... bon ben un de plus
 
la coque de leur bateau à plutôt une étrange forme et pas pu savoir pourquoi... zut...
 
un des nombreux pélerins que nous croiserons sur les îles, ils doivent relier 80 temples bien précis pour finir leur pelerinage et tout ça à pied...

 

Bref, au petit matin un peu tordus par les racines nous reprenons la route sérieusement déçus de notre première journée au paradis du cycliste car rien de vraiment prévu et toujours une mer inaccessible... Je crois que là je dois faire une petite parenthèse sinon vous n'allez rien y comprendre... Le Japon c'est pas comme chez vous, ici c'est un autre monde, non pas du fait que les lumières, les serrures et "tutti quanti" s'allument ou se ferment à l'envers de chez nous, ou qu'ils lisent de haut en bas et de droite à gauche, non, c'est pire que cela...

Pour que vous compreniez un peu la chose vous devez savoir qu'ici les règles de vie sont très différentes... C'est le patronat qui a le pouvoir, entendez par là les banques et les industriels, (tiens? les français ne viennent-ils pas justement de leur donner les clefs de leur vies? ) donc seulement 2 fois 5 jours de vacances par année, (voilà pourquoi vous les voyez chez nous toujours courir pour visiter nos pays) si vous pouvez les prendres car il est très mal vu de partir en vacances si vous avez envie de grader dans la société qui vous emploie.

 
 
quand je vous disais que le Japon c'était le monde à l'envers... une preuve de plus... elles sont où les pompes à essences hein? bin oui, au plafond
 
et encore une mer inaccessible, heureusement cette fois ce ne sont pas des docks qui nous serviront de paysage depuis notre tente
 

ben oui, au Sud c'est comment dire, tropical, du coup la faune et la végétation ne sont plus vraiment les mêmes ^^

 

Ici un employé n'est même pas un simple numéro parmi beaucoup d'autres, c'est juste un bout de papier que l'on jette quand il ne donne plus le 200% de lui même et donner sa vie pour l'entreprise, au propre comme au figuré, est tout à fait normal et même recommandé, ici si tu tombes au chômage tu perds ta femme, ici tu ne marches pas, tu cours tout le temps pour montrer que tu es un bon employé et si tu ne cours pas c'est que tu fait la queue, si tu ne trouves que rarement un banc publique pour t'assoir en ville c'est que tu as certainement mieux à faire que de te relaxer 5 minutes, ici une semaine de travail compte de 60 à 80 heures, ici tu ne vis pas, tu travailles ou si tu vis c'est pour le travail mais je crois que cela revient au même

Du coup comme ils n'ont pas le temps de vivre, le hors saison ici est de 10 mois par an je présume et manque de chance c'est en juillet-août que les campings ouvrent, que tout ouvre en fait... Je le répète une fois encore, tout cela ne sont que des ressentis et des morceaux d'infos volées et ce n'est pas en 3 mois que je vais comprendre une société si différente de la nôtre, encore moins en connaître tous les secrets...

(du coup je ne sais toujours pas pourquoi qu'en 3 mois je n'ai pas vu un seul animal de ferme, cochon vache cheval, rien de rien, j'ai même jamais entendu un coq chanter mais j'ai la preuve qu'il doivent en avoir car un jour j'ai entendu des cochons hurler dans un camion, donc le beouf de Kobe est parrait-il excellent mais n'allez pas chercher à savoir comment ils sont élevés car cela pourrait vous couper l'appétit)

 
 
le parc glauque aux chats errants, coincé entre port de pèche et port voyageur, une petite languette de 10 mètre de sable et quelques touffes d'herbes... mis a part le défilé de bateaux étranges, nous avons eu aussi le déffilé des pisseurs vu que le toilette n'était qu'a 5 mètres, plus proches nous dormions dedans
 
bon, c'est quelles rampes que je dois prendre pour arriver sur le pont que je veux
 
jamais je n'avais vu autant de chantiers navales en si peu de temps, doivent faire partie des meilleurs dans le domaine car il y en a partout partout, mais vraiment partout...

 

Enfin en gros si j'ai bien compris le système voilà une autre facette du Japon, du coup en gros vous avez compris comment ça fonctionne par ici hein? Enfin je l'espère... Pis en passant ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit hein car au Japon il y a des choses bien, voir même plus que bien comme la totale sécurité qui y règne, par exemple, si vous laissez votre sac sur un banc publique ben vous pouvez revenir le lendemain matin sans souci, il sera exactement là où vous l'avez laissé et si ce n'est pas le cas c'est que vous n'êtes même pas allé sur place car la police vous a déjà appelé pour vous dire que votre sac était dans leurs bureaux, ici la petite délinquences n'existe pas.

Bon, du coup je me suis perdu dans les explications... J'en étais où moi??? haa oui zut, je vous parle de non plage ou de mer inaccessible et vous ne pouvez comprendre sans quelques petites infos complémentaires... Ici la mer est porteuse de catastrophes et de mort, se ramasser un tsunami de 10 mètres voir 15 mètres comme le dernier ce n'est pas du gâteau et c'est 20'000 morts sur les bras, du coup on monte des murs de protection sur tout le litoral dont certain dépasse facilement les 10 mètres donc les rares accès sont plus pour descendre sur les galets pour pêcher que pour se la couler douce, pis comme ils n'ont pas de temps pour vivre, comment en trouver pour bronzer

 
 
voici le premier triple pont du monde et là vous n'en voyez qu'un petit bout
 
les animaux sauvages sont vraiment peu farouches, faut croire que les japonais les emmerdent moins que nous le faisons par chez nous, ça permet de cool photos
 
elles ont bien changé les petites hirondelles depuis notre arrivée, l'oeuf a attrapé des plumes et des ailes... pas autant changé au fait car toujours le bec ouvert

 

Voilà, je peux retourner à notre histoire... Donc nous voilà reparti tout courbaturé par les racines de ce camping, sans perdre espoir que nous allons bien finir par trouver notre petit coin d'eden où nous poser quelques jours, sur les 5 petites îles qu'il nous reste à traverser avant de rejoindre le continent (si je peux l'appeler ainsi car le Japon est un archipel composé de plus de 6'000 îles) il y a bien un petit coin pour nous hein? Ben non, nous ne trouverons rien du tout de toute notre journée de pédalage, pire encore...

Nous voyons sur le dépliant que l'on nous a remis quelques jours plus tôt qu'il existe un camping gratuit qui n'est plus qu'à quelques kilomètres de notre position mais une fois arrivés sur place nous ne trouvons rien qui ressemble à un camping, pourtant le camping est bien indiqué sur la carte et suivi des mots "free admission", soit entrée gratuite si je ne suis pas trop mauvais en traduction, nous cherchons en vain, allons voir le propriétaire, rien n'y fait... J'ai comme l'impression qu'il y a un truc que j'ai encore raté...

 
 
voici notre camping des racines bronzées... cherchez l'ombre :P
 
tout tout petit mais quelle finesse dans le dessin
 
un mur, un chantier naval et un terrain vague... pis plein plein de moustiques, saletés va

 

Pourtant la chance était de notre côté car à peine le temps de se dire qu'il y avait comme un problème que nous retrouvons un motard du "camping aux racines bronzées" qui a fait la route dans l'espoir de nous retrouver pour nous remercier, en nous offrant de quoi boire du frais??? (il voulait nous remercier d'avoir engagé la conversation avec lui hier et de l'avoir invité à partager le café que nous avions fait pour nous remonter le moral car ici les relations humaines sont très difficiles et dictées par des règles très strictes, enfin si j'ai toujours bien compris, cela n'est valable qu'entre personnes vivant au Japon et comme il n'avait jamais vu d'étranger avant, ceci explique cela )

Donc pour nous remercier encore plus, en apprenant notre problème, il va le régler lui même avec le propriétaire du lieu appelé " Sunset Beach " (plutôt Sunset Bitch oui ) il revient tout embêté car le camping n'existe pas selon le propriétaire alors nous lui montrons le dépliant officiel et il retourne voir le proprio avec... Bizarement le camping réapparait comme par magie, enfin camping est un bien grand mot car il s'agit d'une pelouse sans aucun arbre, aucune ombre, un simple "terrain de foot" herbacé qui par magie encore n'est plus gratuit

 
 
une bien jolie vue
 
mais nous avons dépenser nos 12$ pour rien car c'est pas vraiment un camping ce truc, toujours pas de douche et encore moins d'ombre... sont vraiment pas au top partout les Japonais
 
quand nous ne sommes pas dessous ou dessus, c'est dans les ponts que nous voyageons Au moins il y avait une piste cyclable et na

 

Nous retournons ensemble voir le propriétaire pour savoir si c'est bien ce truc qu'il appelle camping et si nous avions bien compris qu'il nous demandais 28$ pour la place plus 3$ par personne si nous voulions prendre une douche, soit 34$, sa réponse ne laisse pas de doute... Soudain le flash, c'est le même homme qu'Isabelle a remis en place quelques heures auparavant alors qu'il essayait de nous empêcher d'emprunter un accès autorisé sans raison valable... Je me disais bien qu'il y avait un pièce du puzzle qui me manquait.

D'un rire moqueur nous le quittons et tout emprunté de notre déboire notre ami le motard nous demande si il peut nous réserver le prochain camping qui lui est à 12$ tout compris (vu que nous n'avons toujours pas de téléphone) malheureusement trop loin pour aujourd'hui mais nous acceptons son offre pour la nuit suivante, comme cela pas de mauvaises surprises ni de désolé faut réserver une semaine à l'avance. Nous reprenons la route pour le village suivant et finissons dans le local associatif que tiennent les vieilles personnes du village pour s'occuper, nous rigolons un bon coup avec eux, récit de voyage et photos souvenirs puis nous filons pour notre campement de fortune, soit contre un mur, coincé entre un terrain vague, un immeuble et un chantier naval... Cool ces îles...

 
 
manque plus que de l'eau...
 
ok, j'ai rien dis
 
et ce soir là nous ne serons pas seuls à manger sur notre table de camping (oui ok, elle est tout foutue, toute gondolée de partout mais au moins on ne mange pas par terre )

 

Après une soirée et une nuit des plus moustiqueuse, nous filons tout contents vers notre place réservée à ce fameux camping en bordure de mer, petite journée car seulement une 20aine de kilomètres à faire, donc nous flemmons gentiment sur nos vélos à regarder les papillons nous dépasser, nous nous arrêtons même faire une grosses "réserve de nourriture" pour notre petit coin face à la mer et à 11h00 nous arrivons à destination tout guillerets...

Y a des jours comme cela où vous avez envie de choper le premier Japonais que vous croisez pour l'étrangler et vous en servir pour taper sur les autres avant de le balancer à la mer car nous arrivons dans un endroit vide de tout, les douches sont fermées à clef et tout cela ne ressemble pas à un camping, plutôt un parc vert, heureusement 15 minutes plus tard la gardienne du parc vient à notre rencontre, nous étions attendu mais le camping ce n'est pas ici, c'est juste derrière la bute, il est fermé mais nous pouvons poser notre tente où nous voulons... À ses paroles j'ai comme un mauvais présentiment...

 
 
je me demande si ce ne sont pas tous les écoliers du Japon qui automatiquement se retrouvent une fois à Hiroshima pour ne jamais oublier...
 
je dis souvent que je pourrais prendre certaines photos et vous seriez incapables de dire si c'est chez vous ou non... mais là ok c'est pas le cas ou alors la police a vraiment changé de manière de faire (ici une voiture de police sirène en marche s'excuse par haut-parleur de vous passer devant ou de vous faire freiner )
 
il y a certaine maison que je kiffe vraiment... avec tout les styles différent que j'ai vu en 9 ans, je me demande bien à quoi va ressemble au final la maison où je vais finir mes jours

 

Je dis à Isabelle de rester sur place avec les affaires que nous avions déjà déposé sous l'arbustre qui allait nous servir de campement pour la journée et la nuit et pars à pied explorer le lieu indiqué caché derrière la butte. Ce fut une excellente décision car plus j'avançais et moins j'arrivais à croire à tout ce que mes yeux voyaient... Il fallait déjà faire une montée d'une bonne centaine de mètres avec une telle inclinaison que même en poussant nos vélos que nous n'aurions pas pu la faire, au milieu de la montée un écriteau indiquant sangliers et petits et qu'il faut faire très attention...

Arrivé en haut de cette fameuse montée je trouve des petits chemins creusés à même une pente abrupte qui mènent à de petites plate-formes en bois qui surplombent le vide sur laquelle une armature en fer complètement rouillée trône, armature qui doit certainement supporter en temps d'ouverture une toile pour former un coin d'ombre, ok, c'est pas ici que je vais trouver où poser la tente, je continue mon exploration et descends en bas de ce grand talus pour découvrir un terrain en pente, aucune place plate, ni même les 3 petits mètres carrés qu'il me faut pour poser notre tente...

 
 
c'est beau hein dis, joli petit château... mais c'est tout du faux, juste pour les touristes
 
Ce soir c'est la fête, nous pouvons nous offrir une chambre d'hôtel et pouvons nous payer un repas gastronomique, après les soucis voici venu le temps des sushis
 
Je ne me souviens plus de son nom mais lui a vécu la bombe d'Hiroshima et pour ne jamais oublier il vient tous les jours nourrir les oiseaux, dans sa main y a deux moineaux qu'il a vu naître (a-t-il réussi à nous expliquer tout heureux )

 

Je continue bravement et monte un nouveau talus pour arriver sur trois bâtiments tous fermés sauf les wc qui n'ont même pas de papier toilette et encore moins de savon ou de quoi se laver, tout est prévu effectivement, même notre arrivée, mais l'ouverture n'est prévue que dans 2 mois, et la hauteur de l'herbe me laisse penser que ce n'est pas hier qu'il a fermé... Il n'y a rien et je me demande bien ce que je peux faire avec le fameux "vous pouvez poser votre tente n'importe où"... Je dois rêver, je vais me réveiller...

je retourne vers Isabelle qui à ma tête n'a pas besoin d'explication et j'ai la rage d'avoir payé 12$ pour un truc que j'aurais de toute façon pris gratuitement sans avoir aucun souci. On finit de tout déballer nos affaires sous les yeux surpris de la surveillante qui pour le coup n'aura pas le courage de revenir, regardons toute la nourriture achetée que nous allons devoir ingurgiter non pas en face de la mer mais sous le regard tout autant surpris des rares badots qui arpentent le parc avant de nous jeter dans la tente pour pouvoir profiter de la toute petite place d'ombre que nous offre le seul arbre du lieu, les autres étant des palmiers plantés pour faire plus vacances, tout cela devant le regard d'une immense statue de dinosaure surplombant la place... Je vous le dis, le Trueman show existe vraiment

 
 
Il a fait bizarrement froid cette nuit (6°) et bien contents que les rayons arrivent au petit matin
 
Nous en avons vu en pagaille, des plus gros aussi comme des hélicoptères, y aurait-il de l'eau dans le gaz entre Japonais et Corée du Nord? Vu que l'on nous a dit de rester sur nos garde jusqu'à fin?
 
Voici comment bronze une japonaise nous pensions avoir enfin retrouver un petit coin sympa, une grande plage et 3 personnes locales, le chants des oiseaux, la vie quoi... Enfin c'était avant eux...

 

J'espérais à mon réveil un miracle, il ne s'est pas produit et en sortant la tête de notre tente devenue un four faute d'ombre, je vois que rien n'a changé, enfin si car quelques familles sont venues poser leur couverture autour de nous pour pic-niquer avec leur enfants car nous sommes dimanche, le soir venant tout le monde plie bagage et rentre, ils seront vite remplacer par une horde de chiens errants qui espèrent trouver quelques restes. Cette fois c'est décidé, demain nous allons tracer la route et fuir ces îles soit disant paradis du cycliste... Mon cul oui...

C'est à fond les pédales que nous retrouvons le continent, enfin la plus grosses des îles qui forment le Japon mais la ville qui nous attend est des plus glauque, nous décidons de pousser jusqu'à la suivante qui n'est pas plus acceuillante, nous poursuivons encore la route en sachant que nos limites vont bientôt être atteintes et qu'il va nous falloir trouver assez rapidement un coin pour dormir... C'était sans compter ce que nous allions découvrir devant nous...

 
 
fiers comme des soldats américains, ne respectant aucune règles ou coutumes locales, venant rompre la mélodie de la vie à coup de sono à fond et cri de RAP à la con
 
les Japonais regardent avec des yeux ronds, ça se pommade juste avant de se baigner histoire de bien polluer le petit coin de mer, ça boit de l'alcool et ça va péter les branches des arbres alentours pour protéger du soleil leurs boissons, pour ceux qui croient encore que les choses sont en train de changer et que la jeune génération a été sensibilisée... oui mais bien sûr, et la marmotte elle embale le chocolat hein dis
 

bon, petite page nature pour se remettre de ces émotions car pas facile d'accepter que la terre soit vraiment et définitivement entre de mauvaises mains... alors place à une toute petite chose qui si vous ne vous agenouillé pas que vous ne la verrez même pas, et pourtant si belle...

 

C'est une nouvelle fois un col qu'il faut passer mais nos forces commencent à diminuer, de plus nous pensions trouver des petits villages où nous pourrions facilement nous trouver de quoi manger pour ce soir, mais rien, nous croisons une fois de plus des villages fantômes sans restaurant ou petit magasin et c'est une pente plus raide que les autres qui met fin à notre journée, les muscles ne veulent plus répondre à nos sollicitations et le seul coin âpte à nous recevoir est un petit temple perdu sur le côteau d'une forêt... De toute façon nous ne pouvons plus aller plus loin, plus la force...

Il fallait obligatoirement ce jour là que nous tombions sur le seul temple sans eau, sans toilette, il fallait que nous tombions sur le seul temple japonais abandonné à lui même car aucune maison alentours. Heureusement que nous avons toujours des "réserves de survie" et qu'un fin filet d'eau se trouve juste à proximité, il suffit de creuser un peu pour former un petit "lac" que la gourde puisse se remplir, filtrer le tout et nous voilà avec l'eau nécessaire pour nous faire une fois de plus de "succulentes" soupes chinoises... GRRRR

 
 
bon revenons à notre plage et aux gens normaux... heuuu enfin presque
 
Arf oui j'oubliais, évidemment que le soir venu ils sont partis ces connards de l'armée, mais évidement qu'ils ont laissés leur merde sur la plage comme les branches qu'ils ont cassées... bon, faut pas tous les mettre dans le même panier vous allez me dire, je suis entièrement d'accord, deux d'entre eux ont ramassé des déchets dans deux sacs plastiques et sont partis avec car au Japon il n'y a pas de poubelles dans les rues, on reprend ses déchêts à la maison... Voyez, je ne fais pas d'amalgame... Oups j'oubliais, nous avons retrouvé les deux sacs plastiques jetés au sol dans les toilettes des hommes un peu plus loin... c'est bon, je peux faire un amalgame maintenant?
 
enfin le soleil se couche, les Japonais reprennent possession de leur plage, marcheurs, coureurs et cie accompagneront notre soirée, tout comme les oiseaux du reste...

 

Le jour suivant ne sera pas meilleur, pas pour les mêmes raisons, cette fois c'est la route qui nous pose problème car pour rejoindre Hiroshima pas d'autre solution que d'emprunter cette route très fréquentée qui, de plus est, est très mal entretenue, les 42 tonnes des poids lourds l'on complètement défoncée et les chauffeurs de ceux-ci se permettent même de ne pas respecter les distances de sécurité entre leur monstre et nos vélos tellement la route est petite...

Évidemment ce qui devait arriver arriva car à force de nous tailler des shorts et de ne pas laisser les 1,5 mètre de sécurité entre eux et nos vélos, c'est en faisant un petit écart de 30 centimètres pour éviter dans une descente un gros trou dans la chaussée qu'un de ces camions me shoote mon rétroviseur en me dépassant avant que le déplacement d'air de sa remorque ne joue au ping-pong avec moi m'obligeant à poser ma main sur le coté de celle-ci pour me repousser et ne pas passer sous ses roues. C'est la fois de trop...

 
 
au petit matin une nouvelle journée commence, enfin presque, vous comprendrez cela dans la galerie photo
 
ben les oeufs ont bien grandi n'est-ce pas... et les voici le jour de leur premier vol officiel
 
mince, elle fout quoi cette photo ici, je l'ai juste prise pour pouvoir les identifier ces deux lascards... bon ben tant pis

 

Durant les deux heures qu'ils nous resta à faire sur cette route étroite je bloque carrément la circulation en me positionant au millieu de ma voie de circulation, empêchant à coup sûr tout dépassement de nos vélos si le moindre véhicule se trouve sur la voie inverse, ni les coups de klaxons ou les coups de gueule ne me feront quitter ma place, t'es peut-être pressé mais moi je tiens à ma vie et je ne vais pas te l'offrir pour les 30 secondes que tu vas gagner en te permettant de jouer avec une vie qui ne t'appartient pas...

Et si t'es pas content je m'en fou et je t'emmerde bien profond, pis essaie seulement de me dépasser et de me stoper plus loin pour m'imposer ta manière de voir les choses car tu vas toi apprendre et ne plus jamais oublier comment moi je m'appelle, pauvre connard... Haaa ben ça fait du bien qu'en ça sort et ce jour là je vous promets que j'étais prêt à "péter la gueule" au premier de ces connards qui aurait osé me stopper et me sortir sa science infuse sur la manière de circuler à vélo.

 
 
sont pas encore au top de l'écologie les Japonais, voir même encore bien loin mais ils ont encore la chance d'avoir eux une eau poissoneuse, par contre la taille semble diminuer aux fils du temps...
 
les jours blancs où ciel et mer ne font plus qu'un, donnant naissance à des tableaux quelque peu surréaliste
 
ceci est encore une japonaise en train de profiter de la plage en bronzant

 

Autant vous dire que le jour suivant et jusqu'à notre arrivée à Hiroshima, où nous devons prendre un peu de repos, que je me suis automatiquement mis au millieu de la voie dès que je pensais qu'il pouvait y avoir un problème voir même un infime souci si un de ces cons tentait un dépassement dangereux à ma hauteur, nous avons surement du nous faire des ennemis à la pelle ce jour-là mais je dois vous dire que c'est le dernier de mes soucis car nous sommes arrivés en un seul morceau sans n'avoir plus aucun souci pour nos vies...

(pis en plus, non seulement cette manière de faire préserve notre vie mais en plus n'ayant plus à rester concentrés à 200% et devoir anticiper chaque instant si un de ces cons va le faire ou non, devoir ne jamais quitter les rétroviseurs des yeux pour les voir arriver et avoir le temps de réagir au point de ne plus voir ce qui se trouve devant vous, ben vous pouvez regarder le paysage tranquille (si vous devez un jour faire le Japon à vélo, faite vraiment gaffe les gars, les camions sont vraiment dangereux par ici )

C'est ici que je voulais mettre fin à cette mise à jour que je pensais pouvoir faire et mettre en ligne il y a deux semaines et que certaines complications ont empêché car en fait nous n'avons pas pu rester aussi longtemps à Hiroshima que ce que nous aurions voulu car le prix des hôtels était soit exhorbitant soit ils étaient complets du coup me voilà avec beaucoup de retard et tellement à dire encore sur ce pays étrange, mais me voilà confronté maintenant à un cruel dilemme existentiel...

 
 
enfin un peu de nature, mais question gros animaux nous sommes restés un peu sur notre faim... petites bêtes aussi du reste...
 
car seul notre copain le Bulbul à oreillon brun est venu nous faire coucou
 
haa oui, y avait aussi un crabe

 

Passer encore une journée à écrire le dernier volet sur le Japon, soit le parcours entre Hiroshima et Fukuoka où nous devons dans les jours qui viennent prendre le ferry pour filer en Corée et partager avec vous encore quelques histoires ou est-ce que je garde pour nous certains détails et en profite pour découvrir ce que cette étrange ville nous cache encore et du fait, garder pour moi certaines précisions et histoires croustillantes que j'écrirais un jour dans le livre que je ne ferais jamais?

Dur question n'est-ce pas? Devrais-je me répondre chrétiennement par "charité bien ordonnée commence par soi même" ou égoistement en vous disant "ben viendez dans le coin pour vivre les choses de vos propre yeux"? Soit amoureusement en vous disant ok je me sacrifie une fois de plus et je continue car je vous aime ou bien amicalement en disant qu'entre amis on ne se cache rien? Il y aurait encore une bonne poignée de réponses possibles à vous donner mais la décence m'interdit de vous les écrire

 
 
nous revoilà tombés dans les endroits abandonnés, comme ici où l'herbe reprend sa place sur le terrain de volleyball, une place de plus off.
 
pas que sur la place de sport que l'herbe reprenait sa place, sur notre paking de nuit aussi à voir
 
et ce matin histoire de nous changer de nos habitudes, ce ne sont pas les corbeaux à gros becs qui nous ont réveillés mais une langoureuse mélopée, ne pouvant identifier le son et encore moins de quoi il pouvait s'agir je n'ai pas résisté à ma curiosité et hop je file voir... C'était une criée au poisson façon japonaise... ok, je peux retourner à la tente faire le café

 

Bon ben coupons la poire en deux, je viens de vous dire que nous étions déjà au bout du Japon prêts à embarquer pour la Corée qui se trouve à environ 200 kilomètres à vol d'oiseau d'ici et ça c'est déjà une info de plus non? pis si je vous dis qu'il n'y a pas franchement de choses intéressantes à raconter sur ces 400 derniers kilomètres que nous avons parcourus et que les choses nouvelles ont juste été un peu plus de docks et d'endroits plus glauques les uns que les autres où planter sa tente...

Que les cadeaux ont un peu recommencé et que les têtes tournantes ont continués de plus belle, que les coins abandonnés ou villages sans vie était toujours autant nombreux, donc en fait rien de neuf à l'horizon, sauf peut-être la petite anecdote qui a voulu que 9 jours avant notre arrivée à Fukuoka nous avons vu sur internet un hôtel à moins de 50$ la nuit et qu'à l'arrivée vu que nous n'avions pas réservé, le prix passait pour la même chambre à 150$??? Était-ce notre habillement de cycliste? notre odeur? notre couleur? le fait qu'elle était mal baisée la réceptionniste?

 
 
Ici même les tuiles sont différentes et pas posées comme chez nous
 
ce campement fut le plus piquant... une herbacée lachant des petites graines avec un pic juste parfait pour se figer dans les pieds...
 
Les choses sérieuses commencent, notre premier tunnel sous marin, 400m de descente avant 400 mètres de montée, exceptionellement nous avons pu pédaler dans le tunnel car nos montures étaient trop lourdes à retenir puis à pousser, une première mondiale

 

Nous n'aurons jamais la réponse et je dois vous dire que nous nous en foutons complètement car nous ne nous sommes même pas posé la question, nous avons bien d'autres choses à faire que de se prendre la tête sur des conneries, pis on s'en fout encore plus car nous sommes tombés sur une personne qui a su nous donner un coup de main et permis de rester quelques jours ici avant de changer de pays...

Quoi qu'il en soit le Japon était à faire, à vivre, ce n'est vraiment pas un pays prévu pour l'aventure au jour le jour, il est même pas mal compliqué à vivre pour des gens comme nous et un petit budget n'aide vraiment pas à vous simplifier la vie mais nous y avons appris beaucoup et malgré tout en gardons certains très bons souvenirs et surtout des rencontres rares mais inoubliables, qui vont nous accompagner encore pour bien longtemps...

Et pour finir en beauté en sortant du protocole car je ne suis pas Japonais donc je n'ai pas besoin de le suivre, je vous dirai qu'à voir et vivre ce que nous avons vu et vécu, ben le travail ce n'est pas la santé, l'argent ce n'est pas le bonheur et que je pense vraiment qu'à la place de vouer sa vie à son boss, il y a beaucoup mieux à faire avec

 
 
on trouve parfois de drôle de choses sur les blocs de béton servant à briser les vagues
 
une fois de plus... sauf que cette fois ce ne sont pas des docks qui nous serviront de paysage pour la nuit mais une usine de raffinage, cool
 
encore un pont interdit au vélo, donc encore un ferry... on commence à avoir le pied marin... si on traîne trop dans ce pays nous allons aussi avoir les pieds palmés

 

Voilà, cette fois c'est la fin, du moins pour le Japon car une suite nous attend, mais cela est une autre histoire que je vous conterais si nous pouvons enfin embarquer sur ce Ferry... Alors en attendant on vous kisse bien fort et vous disons à... Quand nous le pourrons , pis comme je suis gentil ben je vous mets trois photos de + pour trois minis histoires de plus, chuis trop cool hein dis

 
 
oui, ils ont aussi des ponts rouges, en fait je crois bien que nous avons vu le pays contenant le plus de ponts aux architectures différentes
 
Bon c'est pas tout, nos oeufs ont cette fois pris leur aise mais ici l'envol des petites hirondelles n'indique pas l'arrivée du printemps mais du Tsuyu, entendez par là que la saison des typhons commence... Il est vraiment temps de filer
 
Pis comme il pleut il pleut, ben vous n'aurez pas de photo de notre dernière ville du Japon, alors voici la dernière d'un être vivant plus apte à ramasser les foudres du ciel

 

veni vidi reviensi? Heuuu?

 

Bientôt la corée
Carnet de voyage
Carnet de bord